Dossier réalisé par des dermatologues référents du Syndicat National des Dermatologues Vénéréologues
C’est un médicament dérivé de la vitamine A. Il existe depuis plusieurs dizaines d’années et est prescrit dans le cas d’acné grave.
Ce traitement est un traitement majeur pour cette maladie, permet de la guérir dans la majorité des cas et de résoudre les retentissements psychologiques et cicatriciel de l’acné.
Il ne peut être initié que par un dermatologue car il nécessite :
– une évaluation de la maladie et de son retentissement.
– des explications spécifiques.
– une bonne compréhension de ce traitement, notamment des effets secondaires, et de la nécessité du suivi médical.
– du respect de la durée du traitement obligatoire pour obtenir un résultat optimum.
L’Isotrétinoïne agit sur la glande sébacée (cette glande qui produit du sébum, qui rend la peau et les cheveux gras).
Elle diminue sa sécrétion et assèche ainsi la peau.
L’Isotrétinoïne est un médicament qui peut causer des malformations au fœtus si la femme qui le prend est enceinte.
Cette prescription est soumise à un encadrement légal obligatoire.
On ne peut prescrire ce médicament à une femme ou une jeune fille que si elle a une contraception fiable (pilule contraceptive ou stérilet ou implant contraceptif) depuis plus d’un mois.
Vous devrez signer un formulaire de consentement si vous êtes majeure, vous informant des obligations de ce médicament. Ce sera vos parents qui le signeront si vous êtes mineure.
Avant la première prescription, le médecin (obligatoirement un Dermatologue pour la première prescription) va demander un bilan sanguin comprenant au moins :
Ce même bilan sera refait au bout d’un mois (pour vérifier que le traitement n’a pas entraîné une hausse du cholestérol) avec toujours un test de grossesse.
Chez la jeune fille la prescription du médicament se fait chaque mois (le médecin ne peut pas faire une ordonnance renouvelable) avec à chaque fois dans les 3 jours précédant le rendez-vous une prise de sang avec juste le test de grossesse et les dosages de cholestérol, triglycérides, et transaminases si leur taux nécessite une surveillance particulière ou en cas de modifications de la dose d’Isotrétinoïne.
C’est une obligation (et la Sécurité sociale contrôle régulièrement les prescriptions et la présence d’un test de grossesse négatif)
Les résultats de votre test de grossesse seront consignés dans un carnet de suivi de traitement.
Votre Pharmacien ne pourra vous délivrer le médicament sans ce document et votre ordonnance.
Ceci est très important car en cas de grossesse (oubli de pilule ou grossesse malgré le stérilet) il faudra pratiquer une IVG (interruption volontaire de grossesse).
Il faut prévenir le médecin, afin que des mesures adéquates soit prise pour éviter une éventuelle grossesse.
On vous prescrira un dernier test de grossesse à faire 1 mois après l’arrêt du traitement.
Au-delà, vous pourrez être enceinte sans risque.
Pour les garçons, il n’y a pas d’incidence sur les spermatozoïdes, ni sur leur future fertilité. Ils peuvent concevoir un enfant sous ce traitement
Chez le garçon on vérifie donc juste le taux du cholestérol, des triglycérides et les tests hépatiques :
avant de débuter le traitement,
un mois après le début du traitement
lors des augmentations de doses du traitement.
L’Isotrétinoïne agit sur la glande sébacée (cette glande qui produit du sébum, qui rend la peau et les cheveux gras).
Il y a donc il y a un dessèchement de la peau mais surtout des lèvres (où la peau est très fine et fragile) et plus rarement des autres muqueuses (nez, vagin, rectum ….).
Ces effets sont dépendants de la dose et aussi de la susceptibilité individuelle au médicament.
Le dermatologue va donc prescrire des crèmes cicatrisantes pour les lèvres à appliquer le soir, et un stick très gras à mettre très souvent dans la journée.
Le traitement peut aussi dessécher les yeux. Si vous êtes porteurs de lentilles on vous prescrira des larmes artificielles ou des gels hydratants pour les yeux.
Avec ce médicament la peau est plus fine et plus fragile, il faut donc faire encore plus attention au soleil que d’ordinaire (sinon gare aux brûlures).
Mais le soleil n’est pas une contre-indication au traitement, ce médicament ne donne pas de photoallergie en soi.
On conseille aussi d’éviter les épilations à la cire (ou au laser) pendant le traitement car la peau cicatrise moins bien mais cela sera surtout en fonction de la dose et de la sensibilité individuelle.
On a accusé ce traitement d’induire des troubles dépressifs. Le dermatologue qui prescrit l’Isotrétinoïne jugera si un avis du psychiatre est nécessaire, si un doute existe ou si une dépression est présente.Mais:
Il n’existe pas plus de dépression sous isotrétinoïne que sans ce traitement, notamment chez l’adolescent ou l’adulte jeune.
L’acné induit aussi des troubles dépressifs chez l’adolescent, l’image corporelle étant importante durant cette période.
Le dermatologue est toujours à l’écoute et on peut lui signaler tout effet secondaire apparaissant sous ce traitement.
Il vous indiquera dans ce cas les mesures nécessaires à prendre.
La durée du traitement est variable selon la gravité de l’acné et la réponse de chacun à ce médicament.
Une dose totale de médicament calculée en fonction de votre poids est nécessaire pour obtenir un résultat optimum.
En moyenne un traitement par l’Isotrétinoïne dure entre 6 et 12 mois en fonction de votre tolérance.
Il sert à noter pour les filles à chaque consultation que le test de grossesse a bien été effectué, et qu’il est négatif.
La date du prochain rendez-vous, du prochain bilan sanguin et le nom du médicament prescrit ainsi que le dosage seront notés dans le carnet de suivi.
Votre pharmacien ne pourra vous délivrer le médicament que si vous le lui présentez, accompagné de votre ordonnance.
A la fin du traitement, le médicament s’élimine progressivement de l’organisme, en un mois. D’où la nécessité de poursuivre la contraception pendant cette période et de réaliser un test de grossesse à la fin de ce mois, pour les filles.
S’il vous reste des cicatrices de boutons, ce n’est qu’au moins 6 mois plus tard que pourra être envisagé avec votre dermatologue, éventuellement, un traitement de celles-ci (peeling ou laser par exemple).
C’est un traitement immunologique de synthèse qui utilise des anticorps d’origine variée.
Il en existe plusieurs familles : les anti TNF alpha, les anti IL 12-23, les anti IL17. Cela permet de changer de traitement en cas de moindre ou d’absence d’efficacité. Certains sont aussi actifs sur le rhumatisme psoriasique. Ces médicaments existent maintenant depuis plusieurs années.
La fréquence de l’administration du produit est variable en fonction du type de médicament, en général plusieurs semaines entre chaque administration du traitement.
Les anticorps vont se fixer sur une cible (récepteur) d’une cellule lymphocytaire responsable du psoriasis. En conséquence, ces cellules lymphocytaires ne vont plus communiquer et cesser de fonctionner.
Comme tout produit de santé, il y a une balance avantages /risques.
On surveillera de façon attentive le risque infectieux et notamment on dépistera la tuberculose avant de donner ce traitement.
Un bilan biologique vous sera prescrit, une surveillance par votre dermatologue est nécessaire notamment au niveau de votre peau (risque de cancers cutanées).
Surtout devant tout épisode infectieux (fièvre supérieure à 38°5) il faudra arrêter le traitement et consulter votre dermatologue.
OUI, on ne doit pas se faire vacciner sous traitement par des vaccins vivants (BCG, fièvre jaune, polio buccale, ROR, varicelle).
Ces médicaments ne doivent pas être pris pendant une grossesse.
Une contraception efficace chez la femme susceptible d’être enceinte est nécessaire.
La durée du traitement par les biothérapies est très variable.
En effet, le psoriasis est une maladie que l’on soigne mais qui ne guérit pas.
Par contre des périodes de rémission plus ou moins longue peuvent se produire indépendamment des traitements. C’est pour cela que, parfois, on arrête le traitement afin d’évaluer le psoriasis.
Dossier réalisé par des dermatologues référents du Syndicat National des Dermatologues Vénéréologues
Il entre dans la composition d’un champignon, il a été découvert fortuitement par un chercheur qui étudiait les antibiotiques.
C’est un traitement donné initialement comme anti-rejet dans les greffes d’organes et à très fortes doses.
Il est efficace à faibles doses pour traiter le psoriasis.
Il inhibe le système immunitaire, ce qui fait que les cellules responsables du psoriasis ne peuvent plus communiquer et donc proliférer.
Comme tout produit de santé, il y a une balance avantages /risques.
On surveillera la pression artérielle (la tension), la fonction rénale et les triglycérides de manière régulière et rapprochée lors du début de traitement.
Ce médicament peut être prescrit pendant la grossesse, ce qui est un avantage non négligeable pour les psoriasis importants.
Utilisé initialement dans les années 1960 comme anticancéreux à fortes doses, il a depuis démontré son efficacité et sa tolérance à faibles doses dans le traitement du rhumatisme inflammatoire et du psoriasis modéré à sévère. C’est le traitement de référence.
A faible dose (une prise par semaine), il inhibe le système immunitaire. Ainsi, les cellules responsables du psoriasis ne peuvent plus communiquer et donc proliférer.
Comme tout produit de santé, il y a une balance avantages /risques.
On surveillera de façon attentive la numération formule sanguine, les plaquettes, la fonction hépatique et les poumons avant de débuter le traitement. On continuera ensuite de manière régulière et de plus en plus espacée.
Ce médicament ne peut pas être prescrit ou poursuivi pendant la grossesse.
Une prise de vitamine, la Spéciafoldine®, doit être associée à distance de quelques jours avec la prise du médicament.
Oui, l’homme doit arrêter le traitement 3 mois avant de procréer, et la femme doit arrêter le traitement un mois avant le désir de procréation.
Une contraception efficace est donc indispensable pour la femme en capacité d’être enceinte.
On ne doit pas se faire vacciner sous traitement par des vaccins vivants (BCG, fièvre jaune, polio buccal, ROR, varicelle).
Certains médicaments ne doivent pas être associés (aspirine, anti-inflammatoires, sulfamides). Avertissez votre médecin traitant et votre dermatologue avant de prendre un nouveau médicament.
Psoriasis : les questions que vous vous posez, votre dermatologue vous répond .
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