Aoûtats, tiques et autres …

Aoûtats
aoutats-1-199-200x200
Chez ces petits acariens, c’est la nymphe qui provoque des démangeaisons. Ils font 1 mm de long environ et sont de couleur rouge. Ils courent sur les dallages pendant l’été, mais on les trouve aussi en abondance sur les pelouses.

 

aoutats-200-660x660Ils grimpent le long des membres inférieurs en passant sous les vêtements. Ils sont interrompus dans leur progression par les élastiques des sous-vêtements. Ils mordent alors pour prendre un repas sanguin (piqûre indolore).
Mais en quelques heures, on assiste à l’apparition de lésions en relief, rouges, de la taille d’une petite pièce de monnaie, grattant énormément. La guérison survient en une semaine environ.
Le traitement consiste à appliquer une crème anti-inflammatoire ou anti-parasitaire. La prévention consiste à porter des vêtements bien serrés aux extrémités afin de limiter le passage sur la peau.
Il faut éviter de s’allonger sur les pelouses. Certains répulsifs peuvent être utiles.

 

 

 

 

Chenilles processionnaires
chenilles-201-200x200
Elles apparaissent au printemps dans les forêts où elles infestent les pins et les chênes. Elles se déplacent en longues files indiennes en quittant leur nid.
Ces chenilles sont couvertes de poils urticants qu’il ne faut pas toucher. Mais le danger vient surtout des poils qui se détachent lors de la transformation des chenilles en papillons. A ce moment-là, le vent peut les emporter.

Les poils peuvent se planter sur la peau, atteindre les yeux et provoquer des difficultés respiratoires, voire de l’asthme chez les sujets sensibles.

Lorsque des poils se sont plantés dans la peau, il ne faut pas frotter, car il y a un risque de les enfoncer encore plus.
En revanche, on peut tenter de les décaper en passant le dos d’une lame de canif sur la peau. Il est possible aussi de coller un sparadrap sur les poils pour faciliter leur arrachage.

En cas d’atteinte oculaire, il faut laver à grande eau et consulter au plus vite. L’atteinte respiratoire, surtout chez les jeunes enfants, impose aussi une consultation rapide.

L’application de crème cortisonée sur la peau et la prise d’anti-histaminiques sont d’une grande aide.

Pour la prévention, le plus simple est d’éviter de se promener dans les forêts infestées et de ne manipuler sous aucun prétexte les nids de chenilles qui sont suspendus aux arbres, car les poils restent dangereux longtemps.

 

 

Tiques (ixodes)
tique-202-200x200
Certaines espèces sont infectées par une bactérie dangereuse pour les animaux et les humains.

En partant de l’est de la France, elles ont colonisé tout le territoire sauf le pourtour méditerranéen et la Corse.

La tique vit dans les hautes herbes et les taillis. Pour survivre elle se nourrit de sang et cherche à se fixer sur tout animal ou être humain qui passe à leur portée.

Elles rampent alors sur la peau, parfois en s’infiltrant sous les vêtements et mordent leur hôte. La morsure est totalement indolore, mais elle permet à la tique d’enfoncer son rostre et même sa tête solidement dans la peau.
Elle prend alors son repas sanguin qui peut durer plusieurs jours.
Son abdomen se gonfle progressivement. A satiété, elle se détache.

Au cours de son repas, la tique peut régurgiter la bactérie (borrelia burgdorferi), qui l’infecte et la communiquer à son hôte.

En quelques semaines apparaissent sur la peau un ou plusieurs cercles, habituellement centrés sur le point de morsure et qui grandissent petit à petit (érythème chronique migrant). Leur bordure est rouge, parfaitement limitée. Cette éruption est complètement indolore et guérit en quelques semaines. Il persiste parfois pendant de long mois une petite boule rouge au point de morsure (pseudo-lymphome).

 

erytheme-chronique-migrant-2-203-200x200
La disparition de l’éruption est une fausse guérison, car la bactérie pénètre dans l’organisme et y crée des dégâts importants et chroniques en se fixant sur les articulations et les organes comme le cœur (maladie de Lyme).

 

La prévention consiste avant tout à éviter de se promener dans les zones réputées infestées. Il faut garder des vêtements protecteurs qui empêchent les tiques de s’infiltrer sous les vêtements.
Il est indispensable de traiter les animaux de compagnie (chien ou chat) qui peuvent être infestés.

Au retour d’une promenade en forêt, il faut s’auto-examiner et demander à un proche de vérifier les zones difficiles à auto-inspecter (dos, cuir chevelu).
Prendre une douche en se frottant avec un gant de toilette permet de détacher les nymphes (bébés tiques) qui sont à peine visibles, mais tout aussi contagieuses que les adultes.

Les tiques adultes sont souvent bien arrimées dans la peau et leur arrachage intempestif laisse parfois leur tête dans la peau, ce qui sera difficile à éliminer.
Il existe des dispositifs vendus en pharmacie pour extraire les tiques, mais leur utilisation nécessite une certaine expérience.
Il est possible aussi de recouvrir la tique d’une épaisse couche de crème, ce qui va rendre sa respiration difficile et peut la contraindre à se détacher.

 

En cas d’apparition de lésions anormales, il est impératif de consulter un médecin bien informé du problème.

Les morsures infectantes correspondent à 1 morsure sur 5 et il s’agit habituellement de tiques laissées en place plus de 48 heures.

Soignées dès le début, les infections guérissent sans séquelles. Mais il n’y a aucune immunité protectrice et on peut refaire la maladie lors d’une morsure ultérieure.

 

Scolopendre

Une seule espèce de mille-pattes peut provoquer des morsures douloureuses : Scolopendra cingulata. Cette espèce ne vit que sur le pourtour méditerranéen.

Elle affectionne les zones ombragées (sous les pierres et les pots de fleurs). Mais on l’observe aussi fréquemment à l’air libre.

En été, lorsque le scolopendre pique, son venin est particulièrement douloureux (semblable à une piqûre de guêpe). Il faut alors désinfecter la zone et y appliquer pendant quelques jours un dermocorticoïde.