La syphilis
C’est une maladie grave due à une bactérie appelée tréponème pâle.
La syphilis est très facile à traiter par la pénicilline à condition de la dépister précocement. Elle avait, comme la gonococcie, pratiquement disparue dans les années 1990 mais est en recrudescence aujourd’hui (épidémie de syphilis chez les homosexuels depuis l’année 2000).
La maladie évolue en trois phases, après une incubation d’environ trois semaines :
- Une phase primaire avec un chancre contagieux sur les organes génitaux (c’est-à-dire une ulcération, une plaie). Ce chancre est souvent indolore et minime.
- Une deuxième phase appelée secondaire, quelques semaines après la guérison spontanée du chancre : fièvre, ganglions et surtout des lésions sur la peau pouvant simuler de très nombreuses maladies dermatologiques. Cette phase secondaire est très contagieuse.
- Enfin, une troisième phase, la phase tertiaire, qui intervient plusieurs mois ou années après la guérison de la phase secondaire, avec des complications cardiaques et nerveuses, parfois mortelles.
Le diagnostic de syphilis repose sur la recherche du tréponème dans les lésions par grattage (examen dit « au fond noir ») mais, également, par les prises de sang (sérologie de la syphilis : TPHA et VDRL). Les sérologies ne deviennent positives qu’environ 8 jours après le début du chancre.
Le traitement est facile : une à trois injections intra-musculaires de pénicilline à condition que le patient ne soit pas allergique à cet antibiotique. En cas d’allergie, d’autres antibiotiques peuvent être utilisés avec un succès moins constant.
A savoir
Comment se transmettent les IST ?
Toutes les IST sont transmises lors des rapports sexuels non protégés.
A l’inverse, toutes peuvent être prévenues par l’utilisation permanente de préservatifs. Certaines IST se transmettent très facilement par le sexe oral non protégé (en particulier, la gonococcie et la syphilis, mais également l’herpès, etc …).
Pour prévenir les MST, il est recommandé d’avoir une bonne hygiène intime quotidienne et de se protéger.
La seule solution efficace de protection reste l’utilisation systématique du préservatif. Il peut être masculin ou féminin. Il existe également des digues dentaires (feuilles de latex), pour se protéger lors de pratique du sexe oral, lors de relations ne pouvant être protégées par un préservatif.
Le préservatif est indispensable, à la fois pour se protéger et protéger l’autre, pour chaque rapport sexuel avec des partenaires dont on ne connait pas le statut en termes de contamination par le VIH ou les autres IST.
Il est très simple de s’en procurer, ils peuvent être achetés en pharmacie, supermarché, sex-shops, distributeurs,… ou obtenus gratuitement dans la plupart des hôpitaux, cliniques, centres de dépistages, plannings familiaux, MJC, associations de lutte contre le SIDA… Pour un maximum de précaution, il faut se faire dépister de manière régulière lorsque l’on a plusieurs partenaires et à chaque fois que l’on souhaite arrêter le préservatif avec un nouveau partenaire régulier, et d’utiliser un préservatif si des rapports sexuels ont lieu avec d’autres partenaires.