La variole du singe (Monkeypox)

Qu’est-ce que la variole du singe ?

La variole du singe (Monkeypox) est une maladie infectieuse due à un Orthopoxvirus. C’est une maladie zoonotique originaire d’Afrique du Centre et de l’Ouest qui peut être transmise à l’Homme par des primates ou rongeurs, connue chez l’être humain depuis 1970. Une transmission interhumaine est possible, notamment à travers un contact étroit et prolongé.

Quels sont les symptômes de la maladie ?

L’infection par le virus Monkeypox peut provoquer une éruption cutanée, faite de vésicules remplies de liquide qui évoluent vers le dessèchement, la formation de croûtes et enfin la cicatrisation. Elles se concentrent davantage sur le visage, les paumes des mains, les plantes des pieds et la zone ano-génitale.

L’éruption vésiculeuse peut être accompagnée de fièvre, de maux de tête, de douleurs musculaires et une fatigue importante. Des ganglions volumineux peuvent se former sur le cou, sous la mâchoire, ou encore au pli de l’aine.

Contrairement à la varicelle, l’atteinte cutanée survient en une seule poussée. Les paumes des mains et la plante des pieds ne sont pas épargnées. La maladie dure en principe entre 2 et 3 semaines, et les personnes ne sont plus contagieuses à partir du moment où les croûtes tombent.

Comment se transmet le virus ?

La transmission interhumaine de la variole du singe peut résulter d’un contact physique rapproché, en particulier lors d’un rapport sexuel qui réunit les conditions d’une contamination ; avec des contacts cutanés et une exposition prolongée à des gouttelettes (salive, postillons…). Mais la contamination peut également avoir lieu lors d’un simple face-à-face, contact physique étroit ou à travers le partage de linges, ustensiles de toilette ou vaisselle.

Le virus de la variole du singe n’est donc pas une infection sexuellement transmissible, mais les rapports sexuels favorisent une potentielle transmission. Le préservatif ne peut pas garantir seul une protection suffisante. Les personnes infectées doivent s’isoler pendant toute la durée de la maladie afin d’éviter d’autres contaminations et ce, jusqu’à disparition des dernières croûtes.

Est-ce une maladie grave ?

Dans la majorité des cas, l’infection à la variole du singe est bénigne. Cependant, les enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées sont plus susceptibles de développer une forme grave de la maladie. Dans certains cas, les lésions de la peau se surinfectent et on peut observer des atteintes respiratoires, digestives, neurologiques ou encore ophtalmologiques. À ce jour, aucun décès n’a encore été recensé en France.

Vaccination : qui est concerné ?

Depuis le 8 juillet, la vaccination contre la variole du singe est ouverte à toute la population à risque. L’Agence nationale de santé publique (Santé publique France) a listé les personnes concernées dans un avis de la Haute Autorité de Santé (HAS). Ce sont « les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes rapportant des partenaires sexuels multiples : les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples ; les personnes en situation de prostitution ; les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle », ainsi que les professionnels de santé pouvant être amenés à prendre en charge des personnes malades.

Le schéma vaccinal comprend 2 doses à 28 jours d’intervalle (1 dose pour les personnes déjà vaccinées contre la variole et 3 doses pour les personnes immunodéprimées). La vaccination ne procure pas une protection immédiate contre la variole du singe. Il est donc primordial de continuer à éviter tout contact avec une personne infectée ou suspectée de l’être.

Pour trouver le centre de vaccination le plus proche de chez vous, rendez-vous sur : https://www.sante.fr/recherche/trouver/vaccination variole du singe.

Vous trouverez ici les lieux de vaccination contre l’infection à Monkeypox en France métropolitaine et Outre-mer : https://www.monkeypox-info-service.fr/wp-content/uploads/2022/08/Monkeypox_Vaccination.pdf

Conclusion

La variole du singe est une maladie virale. Si ses symptômes peuvent être similaires à ceux observés chez les personnes atteintes de variole, elle est cliniquement moins grave.

Afin de freiner la propagation du virus, il faut impérativement contacter son médecin traitant en cas de symptômes évocateurs, et vous isoler en appliquant les gestes barrières d’hygiène en attendant le résultat. En cas de résultat positif, vous devrez vous isoler à votre domicile pour une durée de 21 jours à partir de la date de début des signes cliniques.

Pour en savoir plus sur les infections sexuellement transmissibles : https://dermatos.fr/les-infections-sexuellement-transmissibles-ist/

Sources :