Source : FMP mutualité (janv/fev 2018)
Le soleil c’est avant tout du plaisir mais il représente aussi un risque de développer des cancers de la peau, faute de suffisamment se protéger. La fréquence de ces cancers augmente régulièrement dans la population française. Avec 14 300 nouveaux cas estimés en 2015, c’est le cancer pour lequel le nombre de nouveaux cas par an augmente le plus, souligne l’Institut national contre le cancer. La dermatologue Claudine Blanchet-Bardon, vice-présidente du syndicat national des dermatologues, initiatrice il y a vingt ans de la journée nationale de dépistage des cancers de la peau, est l’invitée de franceinfo.
Franceinfo : Quels conseils donneriez-vous pour se protéger du soleil ?
Claudine Blanchet-Bardon : Mes conseils sont très simples. Il ne faut pas s’exposer aux heures les plus chaudes de la journée, c’est-à-dire entre 12h et 16h, se mettre à l’ombre, ne jamais exposer les enfants, notamment les plus jeunes, directement au soleil. Faire attention à l’illusion de sécurité qu’offre le parasol puisque le sol peut réverbérer le soleil. Il convient de protéger les enfants avec un tee-shirt, un slip ou un short, et d’enduire de crème les zones qui dépassent. Mais surtout ne pas les exposer aux heures les plus chaudes.
On voit dans le commerce des crèmes solaires destinées aux enfants. Sont-elles efficaces ?
Non. Une étude récente a permis de mettre en évidence que les ingrédients contenus dans ces crèmes sont les mêmes que les autres. Elles coûtent simplement le double du prix des autres crèmes. Je recommande donc le tube familial, avec un indice jamais inférieur à 30 : en dessous, c’est de la poudre de perlimpinpin ! Donc au moins 30, en fonction des peaux : mates, blanches… Notez par ailleurs qu’il n’existe pas d’écran total.
Vous dénoncez l’argument marketing des vêtements anti-UV…
Ils offrent une vraie protection mais si vous prenez un tee-shirt en coton sombre et que vous comparez la protection qu’offre ce dernier et le tee-shirt anti-UV, vous vous apercevez qu’elle est la même. Un bon tee-shirt en coton de bonne qualité, de couleur foncée, fera très bien l’affaire, en plus économique.
Il existe deux types de cancers de la peau : le carcinome, fréquent, et le mélanome, plus rare mais plus grave. Quels sont les premiers signes ?
Le mélanome survient sur une peau tout à fait saine. Il est pigmenté, et parfois pris pour un grain de beauté : il n’a pourtant pas la même forme, il n’est pas rond, il a des bavures, il croit rapidement. Mais seul l’œil du dermatologue saura faire un diagnostic précis. Rappelons qu’il y a beaucoup d’autres cancers de la peau qui méritent également une consultation annuelle chez le dermatologue.
Source : madame.lefigaro.fr
Il y a quelques semaines, Khloé Kardashian révélait avoir eu un cancer de la peau il y a une dizaine d’années. De son côté, Hugh Jackman, plusieurs fois opéré d’un mélanome, rappelle régulièrement l’importance du dépistage, exhortant le plus grand nombre à protéger sa peau des UV et à faire vérifier ses grains de beauté régulièrement.
Les grains de beauté, également appelés “nævus” se développent dès l’enfance, avec un pic à l’adolescence et jusqu’à l’âge de 30 ans environ. Chez un adulte, on en retrouve en moyenne une vingtaine disséminés sur tout le corps. Leur nombre varie néanmoins selon l’hérédité mais aussi en fonction de l’exposition solaire. Le Syndicat National des Dermatologues-Vénérologues rappelle que la plupart des grains de beauté sont inoffensifs. Pourtant, il est nécessaire de les surveiller pour vérifier qu’ils n’évoluent pas.
Isabelle Gallay, dermatologue, conseille à chacun d’aller faire régulièrement contrôler ses grains de beauté, au moins pour se rassurer. “Grâce au Syndicat National des Dermatologues-Vénérologues, n’importe qui peut prendre rendez-vous pour une consultation de dépistage une fois par an”.
Cette consultation est particulièrement conseillée aux personnes qui ont des antécédents familiaux de cancers de la peau ou de grains de beauté atypiques. Et en cas de doute, le bon réflexe est toujours d’aller consulter son dermatologue.
La première chose à faire, c’est d’apprendre à connaitre sa peau. Isabelle Gallay conseille de prendre une photo de référence, sur laquelle on pourra comparer notre peau. Il est nécessaire de bien s’observer et de demander à une tierce personne de regarder les zones plus difficiles, comme le dos.
Le Syndicat décompose l’auto-examen en huit étapes : le visage et les oreilles, le cuir chevelu à l’aide d’un sèche-cheveu, la paume et le dos des mains, ainsi que les ongles et les avant-bras, les coudes, les bras et les aisselles, le cou, la poitrine (sous les seins également) et le ventre.
À l’aide d’un miroir, regardez votre nuque, vos épaules et votre dos, puis les fesses et la face postérieure des cuisses et enfin, en position assise, la face antérieure des cuisses, les jambes, le dos, la plante des pieds, sans oublier les ongles et la région génitale, à l’aide d’un miroir. Ainsi, en s’observant régulièrement, on s’aperçoit vite de l’apparition d’une nouvelle tâche différente des autres ou si un grain de beauté évolue de manière rapide.
La règle de l’auto examen from SNDV on Vimeo.
Il existe également une application gratuite, développée par l’institut Gustave Roussy, premier centre de lutte contre le cancer en Europe, qui permet de surveiller ses grains de beauté : iSkin. On la télécharge vite, pour mettre en place une routine d’auto-examen de ses grains de beauté.
Pour vous rassurer, une consultation au moindre doute est le réflexe le plus sûr. Cependant, si la plupart des grains de beauté – y-compris les nouveaux qui peuvent apparaître – sont sans dangers, certains critères doivent vous alerter. Le Syndicat rappelle ainsi la règle ABCDE, pour l’auto-examen. Chaque lettre correspond à un critère.
A comme asymétrie : si votre grain de beauté a une forme non circulaire avec deux moitiés dissemblables
B comme bords irréguliers : les bordures sont dentelées, mal délimitées et parfois, les pigments s’étendent sur la peau autour de la tâche
C comme couleur non homogène : le grain de beauté a plusieurs couleurs, noir, rouge, bleu, marron ou blanc
D comme diamètre : s’il est supérieur à 6 millimètres ou s’il augmente rapidement
E comme évolution : s’il change d’aspect trop rapidement.
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Isabelle Gallay insiste bien sur ce dernier point, l’évolution. Ce seul critère doit vous alerter. Lorsque vous constatez l’apparition d’une nouvelle tâche ou l’évolution d’un grain de beauté, surveillez-le bien. S’il change, s’il grossit, s’il devient rugueux en trois mois, il faut aller consulter.
Le dermatologue procède alors à une biopsie, pour déterminer si le grain de beauté est cancéreux ou non. Dans 80% des cas, le mélanome est bénin, une extraction est faite in situ et la guérison est immédiate. En cas de doute, précise Isabelle Gallay, “on prélève éventuellement un peu plus avec un périmètre de sécurité de 5 mm”.
Et si on écorche un grain de beauté et qu’il saigne ? Dans ce cas, pas de panique, ce n’est pas forcément dangereux. La règle qui prévaut est celle de la vigilance, de l’observation de l’évolution et de la connaissance de sa peau. En cas de doute, on consulte un dermatologue, qui saura nous rassurer ou nous soigner.
Enfin, Isabelle Gallay rappelle qu’il est essentiel d’éviter de s’exposer entre 11h et 16h au soleil et, si l’on est obligé, on se protège avec un chapeau et de la crème solaire indice 30 a minima !
Les patients qui prennent le traitement expérimental contre l’eczéma des sociétés françaises Sanofi et américaine Regeneron ont constaté de moindres démangeaisons et une diminution de leurs symptômes anxieux et dépressifs, ont annoncé des chercheurs samedi.
Eczéma : des causes parfois insoupçonnées
Dans le cadre de deux études importantes, la prise de cette molécule, le dupilumab, a montré une atténuation considérable des lésions cutanées sans les effets secondaires habituellement observés dans le traitement standard de cette maladie inflammatoire de la peau. A la suite de quoi, les deux laboratoires ont récemment demandé aux autorités américaines une autorisation de licence pour cette molécule sous forme injectable, le Dupixent (dupilumab).
Les deux études ont porté sur 1400 adultes atteints de dermatite atopique, autre nom de l’eczéma, plus ou moins sévère. “La réduction de l’intensité des démangeaisons est importante parce que le fait de se gratter est l’un des symptômes les plus lourds pour les patients et peut avoir des conséquences sur d’autres aspects de leur vie, notamment sur le sommeil”, a déclaré le Dr Eric Simpson, dermatologue à l’université des Sciences et de la Santé de l’Oregon.
Il a présenté ces nouvelles données secondaires lors du Congrès annuel de l’Académie européenne de dermatologie et de vénéréologie qui se tient à Vienne du 28 septembre au 2 octobre.
La réduction des démangeaisons telle que rapportée par les patients a été constatée deux semaines, quatre semaines et 16 semaines après le début du traitement.
Après 16 semaines de traitement, de 36% à 41% des patients prenant du Dupixent, soit une fois par semaine ou une semaine sur deux, ont fait état d’une réduction des démangeaisons contre 10 à 12% des patients ayant reçu des placebos.
Les patients sous Dupixent ont également dit constater une amélioration de leurs symptômes dépressifs et anxieux, ce qui était aussi l’un des effets que les deux études cherchaient à observer.
Si la demande de licence est approuvée pour le Dupixent, ce sera le premier traitement systémique de la dermatite atopique. Son chiffre d’affaires pourrait dépasser cinq milliards de dollars par an (4,5 milliards d’euros).
LE FIGARO.fr
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