La variole du singe (Monkeypox) est une maladie infectieuse due à un Orthopoxvirus. C’est une maladie zoonotique originaire d’Afrique du Centre et de l’Ouest qui peut être transmise à l’Homme par des primates ou rongeurs, connue chez l’être humain depuis 1970. Une transmission interhumaine est possible, notamment à travers un contact étroit et prolongé.
L’infection par le virus Monkeypox peut provoquer une éruption cutanée, faite de vésicules remplies de liquide qui évoluent vers le dessèchement, la formation de croûtes et enfin la cicatrisation. Elles se concentrent davantage sur le visage, les paumes des mains, les plantes des pieds et la zone ano-génitale.
L’éruption vésiculeuse peut être accompagnée de fièvre, de maux de tête, de douleurs musculaires et une fatigue importante. Des ganglions volumineux peuvent se former sur le cou, sous la mâchoire, ou encore au pli de l’aine.
Contrairement à la varicelle, l’atteinte cutanée survient en une seule poussée. Les paumes des mains et la plante des pieds ne sont pas épargnées. La maladie dure en principe entre 2 et 3 semaines, et les personnes ne sont plus contagieuses à partir du moment où les croûtes tombent.
La transmission interhumaine de la variole du singe peut résulter d’un contact physique rapproché, en particulier lors d’un rapport sexuel qui réunit les conditions d’une contamination ; avec des contacts cutanés et une exposition prolongée à des gouttelettes (salive, postillons…). Mais la contamination peut également avoir lieu lors d’un simple face-à-face, contact physique étroit ou à travers le partage de linges, ustensiles de toilette ou vaisselle.
Le virus de la variole du singe n’est donc pas une infection sexuellement transmissible, mais les rapports sexuels favorisent une potentielle transmission. Le préservatif ne peut pas garantir seul une protection suffisante. Les personnes infectées doivent s’isoler pendant toute la durée de la maladie afin d’éviter d’autres contaminations et ce, jusqu’à disparition des dernières croûtes.
Dans la majorité des cas, l’infection à la variole du singe est bénigne. Cependant, les enfants, les femmes enceintes et les personnes immunodéprimées sont plus susceptibles de développer une forme grave de la maladie. Dans certains cas, les lésions de la peau se surinfectent et on peut observer des atteintes respiratoires, digestives, neurologiques ou encore ophtalmologiques. À ce jour, aucun décès n’a encore été recensé en France.
Depuis le 8 juillet, la vaccination contre la variole du singe est ouverte à toute la population à risque. L’Agence nationale de santé publique (Santé publique France) a listé les personnes concernées dans un avis de la Haute Autorité de Santé (HAS). Ce sont « les hommes ayant des relations sexuelles avec des hommes rapportant des partenaires sexuels multiples : les personnes trans rapportant des partenaires sexuels multiples ; les personnes en situation de prostitution ; les professionnels exerçant dans les lieux de consommation sexuelle », ainsi que les professionnels de santé pouvant être amenés à prendre en charge des personnes malades.
Le schéma vaccinal comprend 2 doses à 28 jours d’intervalle (1 dose pour les personnes déjà vaccinées contre la variole et 3 doses pour les personnes immunodéprimées). La vaccination ne procure pas une protection immédiate contre la variole du singe. Il est donc primordial de continuer à éviter tout contact avec une personne infectée ou suspectée de l’être.
Pour trouver le centre de vaccination le plus proche de chez vous, rendez-vous sur : https://www.sante.fr/recherche/trouver/vaccination variole du singe.
Vous trouverez ici les lieux de vaccination contre l’infection à Monkeypox en France métropolitaine et Outre-mer : https://www.monkeypox-info-service.fr/wp-content/uploads/2022/08/Monkeypox_Vaccination.pdf
La variole du singe est une maladie virale. Si ses symptômes peuvent être similaires à ceux observés chez les personnes atteintes de variole, elle est cliniquement moins grave.
Afin de freiner la propagation du virus, il faut impérativement contacter son médecin traitant en cas de symptômes évocateurs, et vous isoler en appliquant les gestes barrières d’hygiène en attendant le résultat. En cas de résultat positif, vous devrez vous isoler à votre domicile pour une durée de 21 jours à partir de la date de début des signes cliniques.
Pour en savoir plus sur les infections sexuellement transmissibles : https://dermatos.fr/les-infections-sexuellement-transmissibles-ist/
Sources :
La peau, organe le plus important du corps humain en terme de surface, peut être le siège d’un cancer. Le facteur de risque le plus important est lié à des expositions aux rayonnements UV du soleil. Mais les appareils de bronzage émettant des UV artificiels sont aussi considérés comme “cancérogène certain pour l’Homme” selon le Centre International de Recherche sur le cancer.
Il existe plusieurs types de cancers de la peau différents.
Les plus fréquents sont les Carcinomes ( 140 000 nouveaux carcinomes end 2019 en France). Ils représentent 70% des cancers cutanés. Surtout fréquents après 50 ans, on en voit malheureusement de plus en plus chez des patients plus jeunes …
Il y en a deux sortes :
Les cancers de la peau les plus graves sont les Mélanomes. ( 14 000 nouveaux mélanomes en France en 2019 et près de 2 000 décès)
Un mélanome peut apparaître n’importe où sur le corps. Il peut se manifester par l’apparition d’une nouvelle tache brune sur la peau, ou par la modification d’un grain de beauté existant.
Les mélanomes cutanés représentent 10 % des cancers de la peau et ont un fort potentiel
métastatique. L’augmentation du nombre de mélanomes cutanés depuis les années 1980 est la
conséquence d’une exposition croissante aux rayonnements ultraviolets (UV).
Pour le repérer, il est très important de suivre la méthode ABCDE. Pensez à surveiller régulièrement votre peau en observant s’il y a un changement suspect d’un grain de beauté. Au moindre doute, il est nécessaire de consulter. Vous pouvez également parler du dépistage des cancers de la peau à votre médecin.
Dépister précocement, le mélanome peut être guéri.
D’autres cancers de la peau existent mais sont beaucoup plus rares, comme les lymphomes qui représentent moins de 1% des cancers de la peau.
Certaines peaux sont plus sensibles que d’autres aux rayons UV. On distingue ainsi 6 phototypes avec des caractéristiques différentes :
Ainsi, les personnes à la peau et aux yeux clairs, aux cheveux roux ou blonds, qui portent des éphélides (taches de rousseur) sont plus à risques de développer un cancer de la peau. Il faut alors d’autant plus se protéger du soleil.
De même, les personnes travaillant en plein air n’utilisant pas de protection ou pratiquant du sport en extérieur sont parmi les sujets les plus à risque.
Les autres facteurs de risque
En Allemagne, pour l’année 2020, le cancer de la peau était la maladie professionnelle numéro un dans la construction. Les routiers mais aussi couvreurs ou charpentiers étaient également particulièrement touchés. En France, les cancers cutanés ne sont pas encore reconnus comme des maladies professionnelles, même si la situation progresse dans ce sens.
La reconnaissance de cette maladie comme professionnelle permettrait aux patients de bénéficier de prestations sociales particulières, comme la prise en charge des soins à 100%, des indemnités journalières supérieures en cas d’arrêt de travail et une indemnité en cas de séquelles définitives.
Malheureusement, les cancers sont aujourd’hui encore sous-déclarés, sous-reconnus et sous-indemnisés à cause du manque d’informations fiables sur les expositions antérieures des personnes. La formation des médecins du travail pour répondre à ces enjeux est alors primordiale.
Si la majorité des personnes connaît déjà les risques liés à l’exposition au soleil, les gestes de prévention restent méconnus et surtout pas assez appliqués. Des mesures simples permettent pourtant de réduire l’exposition aux rayons UV et donc de diminuer les risques de développer un cancer de la peau.
Tout d’abord, des mesures de protection individuelle sont à mettre en place, et ce, dès le plus jeune âge. Il faut notamment éviter l’exposition au soleil pendant la période estivale entre 12h et 16h. Mais cela ne suffit pas. Il est essentiellement recommandé de porter des vêtements ( de préférence anti UV) , des lunettes de soleil et un chapeau ou une casquette, et d’appliquer une crème solaire sur les parties découvertes -à renouveler toutes les deux heures- lors des journées ensoleillées d’été.
💡 Attention aux idées reçues : les coups de soleil ne renforcent pas la peau ! Au contraire, ils accélèrent son vieillissement et augmentent les chances de développer un cancer.
Pour les travailleurs, des solutions techniques peuvent également être mises en place : tentes de protection, voiles pare-soleil, parasols… Cela permet d’offrir un lieu de travail ombragé et de limiter l’exposition aux rayons UV. Pour les agriculteurs pour lesquels il est difficile de travailler à l’ombre, des vêtements traités anti-UV existent. Il faut privilégier les manches longues et un indice de protection (UPF) au minimum de 30. Pour les métiers exposés, il est également conseillé de privilégier le travail tôt le matin ou après 16h.
La majorité des cancers de la peau est liée à l’exposition solaire. C’est pourquoi il est primordial d’adopter des règles simples pour s’en protéger, notamment pour les personnes les plus à risques. Il est également nécessaire de surveiller sa peau et l’aspect de ses grains de beauté, afin de détecter au plus tôt la maladie.
Agir rapidement est donc vital, c’est pourquoi la prévention et le diagnostic précoce sont
essentiels.
Sources :
https://www.anses.fr/fr/content/les-dangers-du-bronzage-artificiel#:~:text=Le bronzage artificiel augmente les risques de cancer cutané&text=Les données épidémiologiques montrent que,de développer un mélanome cutané.
https://www.e-cancer.fr/Patients-et-proches/Demarches-sociales/Cancers-d-origine-professionnelle
https://www.cancer-environnement.fr/340-Melanome-cutane.ce.aspx#:~:text=65 à 95%25 des mélanomes,(groupe 1 du CIRC).
https://www.cancer-environnement.fr/548-Non-melanome.ce.aspx
https://eurogip.fr/allemagne-le-cancer-de-la-peau-maladie-professionnelle-n1-dans-la-construction/
Auparavant on les appelait Verrues séborrhéiques ; on a supprimé le mot verrue ( car les gens pensaient que c’était contagieux) pour le remplacer par Kératose qui veut dire “croûte” en grec.
Il s’agit d’une tumeur cutanée bénigne qui prend la forme d’une lésion en léger relief semblable à une verrue. Sa taille peut varier de quelques millimètres à quelques centimètres. Souvent de couleur beige ( surtout au début) elle devient plus brune puis noire, elle possède un aspect gras et surtout s’épaissit et s’élargit au fil du temps.
Les kératoses séborrhéiques sont le plus souvent localisées sur le tronc, mais peuvent apparaître sur l’ensemble du corps. Elles sont le plus souvent dans les zones de frottement et de transpiration ( sous le soutien-gorge chez les femmes, sur le cou et dans le dos chez les hommes). On peut en voir aussi sur le visage et dans le cuir chevelu. On retrouve pratiquement toujours une origine familiale… Leur surface peut prendre un aspect verruqueux, croûteux et rugueux.
Elles sont indolores au toucher et ne présentent aucun risque de cancer associé, ni de contagion. Elles sont surtout inesthétiques.
Il faut les distinguer des kératoses actiniques, qui sont de petites excroissances rosées ou de la couleur de la peau, au début toutes petites, donnant au toucher un aspect de papier de verre.. Puis elles deviennent plus croûteuses, parfois un peu jaunâtres. Elles apparaissent notamment sur les zones les plus exposées au soleil, comme le visage, la poitrine ou le dos des mains. Elles traduisent un stade précancéreux de la peau. Il peut n’y en avoir qu’une qui va dégénérer , mais comme on ne sait pas laquelle.. il faut toutes les traiter.
Les Kératoses séborrhéiques sont très fréquentes chez les adultes,surtout à partir de 40/50 ans.
Dans certains cas exceptionnels, beaucoup de kératoses séborrhéiques peuvent apparaître d’un coup, avec parfois une taille importante et un développement rapide. Cela peut alors être un syndrome paranéoplasique chez les personnes qui ont un cancer. C’est le signe de Leser-Trélat.
Si certaines kératoses séborrhéiques peuvent disparaître spontanément, la plupart d’entre elles vont rester si elles ne sont pas traitées. Bien qu’elles soient bénignes, un traitement chez un dermatologue peut être envisagé, notamment si elles deviennent irritées et accompagnées de démangeaisons, ou bien dans la plupart des cas pour leur aspect inesthétique. ( la destruction de ces kératoses séborrhéiques se fait le plus souvent à l’azote liquide. On peut aussi utiliser l’électrodessication avec un bistouri électrique, ou vaporiser les kératoses séborrhéiques au laser CO2. Comme c’est juste un problème esthétique et non pathologique il n’y a pas de prise en charge par l’assurance maladie.
Le dermatologue peut proposer un forfait .. pour les traiter..
💡 Il est inutile de les couvrir davantage de crème solaire que le reste du corps.
Aucun traitement préventif n’existe aujourd’hui pour empêcher leur apparition.
Les kératoses séborrhéiques sont parfaitement bénignes et très fréquentes, notamment avec l’âge. Aucun risque de cancer n’est associé. Il existe plusieurs solutions pour traiter ces lésions inesthétiques, mais aucune ne permet de prévenir l’apparition de nouvelles kératoses séborrhéiques.
Les lymphomes cutanés sont des maladies causées par des lymphocytes B ou T, cellules immunitaires normalement présentes dans la peau, ayant muté et qui se sont multipliées anormalement au niveau de la peau.
Attention, il est important de faire la différence entre les lymphomes cutanés et les lymphomes développés à partir de ganglions car leur évolution et leur traitement sont différents.
En effet, les lymphomes ganglionnaires sont pris en charge dans des services d’hématologie, de médecine interne ou d’oncologie tandis que les lymphomes cutanés sont pris en charge par les dermatologues.
https://dermato-info.fr/fr/les-maladies-de-la-peau/les-lymphomes-cutanés
Concernant les lymphomes T, ils se présentent le plus souvent sous la forme de plaques rouges qui atteignent généralement le haut des cuisses, les fesses ou le tronc.
Ces plaques provoquent des démangeaisons.
Les lymphomes B, quant à eux, se manifestent le plus souvent sous la forme de nodules (grosseur anormale qui se développe à la surface d’un tissu ou d’un organe) de quelques centimètres atteignant les membres supérieurs, c’est-à-dire le haut du tronc et le visage.
https://www.chu-lyon.fr/lymphomes-cutanes
https://dermato-info.fr/fr/les-maladies-de-la-peau/les-lymphomes-cutanés#fermer
https://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/syndrome_de_Sézary/16107
Le mycosis fongoïde est le lymphome cutané à lymphocytes T le plus courant.
Son évolution est généralement lente, s’étalant sur plusieurs dizaines d’années.
Il apparaît plus souvent chez l’adulte autour de 50 ans et se manifeste par des taches plates et qui desquament de couleur rose ou rouge situées généralement sur des zones cachées de la lumière (les fesses, le torse, le haut des cuisses).
Il est possible que les taches disparaissent toutes seules ou avec l’exposition au soleil mais elles peuvent également persister et continuer de s’étendre.
En effet, chez certains patients, l’évolution peut être plus agressive. Dans ce cas, les taches peuvent devenir plus épaisses, plus profondes, et se transformer en tumeurs ou peuvent se répandre sur l’ensemble du corps, c’est ce que l’on appelle une ”érythrodermie”. Cette inflammation est souvent à l’origine de démangeaisons très importantes.
Les patients ayant des plaques très limitées ont une survie identique à la population générale. Cependant, pour ceux qui ont une forme agressive, l’espérance de vie peut diminuer.
Le syndrome de Sézary est une forme avancée de mycosis fongoïde.
C’est une variété de lymphome malin non hodgkinien, tumeur formée du même tissu que les ganglions lymphatiques, mais proliférant anarchiquement. Il est dû à des cellules anormales provenant des lymphocytes T, globules blancs jouant un rôle fondamental dans les défenses immunitaires de l’organisme.
Ce syndrome touche principalement les adultes, habituellement après 50 ans.
Il provoque des rougeurs diffuses, accompagnées de démangeaisons souvent très importantes.
De plus, il y a habituellement des adénopathies (augmentation de la taille des ganglions lymphatiques).
Les lymphomes cutanés primitifs à cellules B sont des lymphomes non hodgkiniens qui prennent naissance à partir de lymphocytes B tumoraux présents au niveau de la peau.
Il sont moins fréquents. En effet, ils ne représentent que 25 % des lymphomes cutanés.
Dans la plupart des cas, ils restent localisés sur la peau et les médecins parviennent généralement à bien le contrôler avec des traitements peu agressifs.
Néanmoins, ils sont susceptibles de réapparaître.
Ce type de lymphome peut présenter des difficultés pour le diagnostic. En effet, la peau peut être une localisation secondaire d’un lymphome non hodgkinien ayant débuté au niveau d’un autre organe (un ganglion lymphatique notamment).
Ainsi, il est essentiel de faire un diagnostic précis et de bien les typer car leur pronostic est variable, allant de formes très « indolentes » à des formes plus agressives.
https://dermato-info.fr/fr/les-maladies-de-la-peau/les-lymphomes-cutanés#fermer
https://www.larousse.fr/encyclopedie/medical/syndrome_de_Sézary/16107
https://www.deuxiemeavis.fr/pathologie/lymphome-cutane
Il existe de nombreux traitements et recommandations adaptés au type et au stade du lymphome cutané.
Dans un premier temps, concernant le mycosis fongoïde, il est recommandé d’utiliser des traitements locaux réalisés au domicile allant des corticoïdes en crème à des applications de chimiothérapie locale.
Il est également possible de guérir cette forme de lymphome cutané à travers la mise en place d’un traitement par ultraviolets (photothérapie), réalisé par un dermatologue. Ce traitement dure généralement 3/4 mois.
Pour des formes résistantes ou plus évoluées (ex : lymphomes B), des traitements tels que les immunomodulateurs (médicaments qui bloquent certaines fonctions du système de défense du corps humain et, par conséquent qui sont administrés pour réguler la réponse immunitaire du patient), les anticorps monoclonaux, la radiothérapie et plus rarement la chimiothérapie sont conseillés.
→ Il est bon à savoir qu’il existe un réseau spécialisé pour les lymphomes cutanés qui s’appelle Gflec (Groupe Français d’Etude des lymphomes cutanés). Il est labellisé par l’INCA (l’institut national du Cancer). Ce réseau est spécialisé dans les lymphomes cutanés. Il s’agit d’un groupe qui mène des travaux afin de mieux traiter et comprendre les lymphomes cutanés
De nombreux types de champignons sont susceptibles d’être pathogènes pour l’homme. Les plus fréquents sont :
Les dermatophytes sont des champignons qui se développent uniquement dans la kératine ; ils touchent donc la peau, parfois les poils et les ongles mais respectent les muqueuses. Ils sont toujours pathogènes pour l’homme.
Touche la peau sans poils ; il se présente sous forme de lésions arrondies, avec démangeaisons, qui évoluent de façon centrifuge ; la plaque desquame légèrement et en périphérie on voit une rougeur plus importante. Les agents en cause sont le plus souvent Microsporum Canis, parfois Trichophyton Rubrum.
C’EST LIÉ À UN CONTACT DIRECT AVEC LES POILS INFECTÉS D’UN JEUNE ANIMAL DOMESTIQUE ( chiot, chaton..)
Elle siège le plus souvent aux plis des aines et aux aisselles ( Les plaques rouges grattent et s’étendent )
Elle est très fréquente et due le plus souvent à Trichophyton rubrum Le siège le plus fréquent est l’espace entre le 4 ème et le 5 ème orteil mais peut gagner les autres.
Le pli desquame avec parfois une fissure au fond du pli et une rougeur des faces d’accolement ; parfois il devient suintant et s’étend à la face dorsale du pied.
Les démangeaisons s’avèrent être importantes. Ce « pied d’athlète » s’accompagne souvent d’une atteinte des ongles.
Elle est fréquente surtout sur les pieds. Elle est surtout due à trichophyton rubrum et donne une atteinte de l’ongle mais pas de son pourtour, avec début sur le bord libre de l’ongle qui s’épaissit, puis se décolle et s’effrite. À la longue, on peut aboutir à une destruction complète de l’ongle.
Elles sont dues à une pénétration des poils et des cheveux par les filaments mycéliens.
Les Candida sont des levures de structure unicellulaire.
Il existe de très nombreuses espèces mais il faut surtout retenir Candida Albicans, saprophyte des muqueuses en particulier digestives, mais pas de la peau où il est pathogène.
Atteinte des grands plis : aspect de plaques qui démangent beaucoup, rouge foncé, sur les 2 faces des plis, à la surface lisse, humide. On la voit souvent dans les plis inguinaux, axillaires, sous-mammaires, fessier (mais ici la contamination est d’origine digestive). Il existe souvent une surinfection bactérienne.
C’est la forme la plus fréquente des mycoses cutanées.
Elle est due à Mallassezia Furfur ( petite levure)
Le Pityriasis versicolor siège sur la partie supérieure du tronc et les épaules, sous forme de
taches rosées ou chamois, légèrement squameuses.
Sur la peau bronzée, la forme est achromique, sous forme de petites taches blanches.
Ils sont nombreux et comprennent certains antiseptiques, les antibiotiques et les imidazolés, puis des molécules plus récentes
De nombreux antiseptiques ont une action antimycosique et ils sont parfois associés dans certaines formes commerciales
Alcool iodé, polyvidone iodée (Bétadine®) Ils sont actuellement peu utilisés.
Ils sont actifs sur les candidoses, les dermatophyties, le PV et les bactéries Gram +.
On en a plusieurs à notre disposition : Bifonazole (Amycor®), Clotrimazole (Trimysten®), Econazole (Pevaryl®), Iconazole (Fazol®), Kétoconazole (Ketoderm®) Omoconazole (Fongamil®), Miconazole (Daktarin®).
Les imidazolés sont commercialisés sous de nombreuses formes galéniques : lotions, crèmes, poudres, gels, ovules, gels buvables.
Crème, gel moussant, (Kétoderm® crème et gel moussant) pour le traitement des mycoses cutanées et du cuir chevelu, et une forme Monodose pour le traitement du PV en une seule fois.
C’est le plus récent des antifongiques. C’est un médicament actif sur les Dermatophytes et les levures. La Terbinafine diffuse à travers le derme jusqu’à la surface de la peau. Elle est présente dans les ongles dès les premières semaines de traitement.
La dose prescrite est de 1 comprimé par jour pendant 1 mois pour les mycoses de la peau et de 4 mois au moins pour les omycoses des ongles. En raison de la possibilité d’effets nocifs pour le foie (hépatite), il est obligatoire avant de prescrire ce médicament, de faire un bilan sanguin qui doit être répété tous les mois pendant le traitement.
La Terbinafine existe aussi sous forme de crème (Lamisil crème ®) utile dans les intertrigos des petits et des grands plis. Elle est active en quelques heures et le traitement est donc raccourci ( 10 jours)
Monod M, Fratti M and coll. Dermatophytes transmitted by pets and Cattle. Rev Med Suiss 2014; 10/424/749,53
Robert Baran, Eckart Hanecke : Diagnostic différentiel des onychopathies Informa Healthcare 2007
Cliniquement, des éléments maculo-papuleux et un prurit sont suffisants pour poser le diagnostic. Lorsque les symptômes sont typiques, il n’y a pas d’examen supplémentaire nécessaire.
Remarque : Le traitement n’a aucun danger sur l’enfant, la grossesse et la mère.
La cause de l’éruption polymorphe de la grossesse est inconnue jusqu’à aujourd’hui.
Cette maladie peut persister quelques semaines après la grossesse. Mais de manière générale, elle disparaît naturellement après l’accouchement.
→ Il est conseillé de prendre les médicaments prescrits par le dermatologue pour atténuer les démangeaisons.
Source :
https://dermato-info.fr/fr/les-maladies-de-la-peau/l’éruption-polymorphe-de-la-grossesse
→ Certes les problèmes de peau que nous avons abordés sont généralement bénins, mais elles affectent considérablement la qualité de vie des personnes qui en souffrent. Donc, il est conseillé d’être accompagné par un médecin afin de prendre en charge cette maladie.
L’intelligence artificielle évolue et connaît une croissance exponentielle dans tous les secteurs. Au cœur des décisions de la recherche sur le cancer, les scientifiques font de nouvelles découvertes chaque jour. Ils testent également de nouvelles techniques et technologies pour trouver des remèdes plus rapidement.
Grâce au big data épidémiologique, les scientifiques peuvent désormais utiliser l’intelligence artificielle pour les aider dans le traitement des maladies. Ils les aident surtout dans leur lutte contre le cancer.
Lors du congrès EADO ( European Association of Dermato Oncology ) de 2021, Hans Peter Soyer a déclaré :
L’enjeu est donc le suivant : Comment diminuer le nombre d’examens dermatologiques sans perte de chance.
L’IA permettra-t-elle de contribuer à cette diminution et d’améliorer ainsi la dermatologie ?
Le nombre global de nouveaux cas de cancer augmente chaque année. Cette évolution rapide est certainement due à des facteurs de risque qu’on connaît tous tels que l’exposition au soleil et aux ultraviolets artificiels, le nombre élevé de grains de beauté d’aspect inhabituel et l’immunodépression etc. Cependant, cette progression peut également être expliquée par l’augmentation des diagnostics.
L’intelligence artificielle (IA) s’est avérée plus précise que les observateurs humains pour distinguer les lésions malignes des lésions bénignes. L’IA peut être utilisée pour le dépistage en temps réel d’images numériques de lésions cutanées à l’aide d’un classificateur SVM sur plusieurs maladies cutanées différentes.
À l’ère du “big data”, avec sa promesse de nouvelles découvertes médicales à partir de vastes quantités d’informations sur les soins de santé, les dermatologues ont rejoint l’effort d’analyse d’innombrables images pour tenter de glaner de nouvelles informations sur les maladies de la peau .
La dermatoscopie digitale, un appareil de diagnostic non invasif utilisé pour observer les couches épidermiques et dermiques de la peau avec des détails en haute définition, est une nouvelle technologie qui est sur le point de transformer l’ensemble du secteur.
Elle permet de diagnostiquer les patients plus tôt, à moindre coût, à moindre risque et avec moins d’incertitude. Elle permet d’améliorer la spécificité et la sensibilité en offrant la possibilité de stocker les photographies de lésions atypiques afin d’apprécier leur évolution d’une visite de suivi à une autre.
Ce nouveau procédé permet la visualisation dermoscopique de la peau normale et des lésions pigmentées et non pigmentées suspectes. Cela implique la capture et l’analyse de deux images numériques à haute résolution : une macro et une mosaïque. La macro-image fournit une évaluation visuelle globale de la lésion et de sa couleur, de son pigment, de ses bords et de sa texture, tandis que l’image en mosaïque permet une analyse plus précise de la couleur grâce au calcul de différentes zones de couleur.
→ Cette capacité à visualiser le niveau cellulaire en temps réel est susceptible de révolutionner la manière dont nous prévenons et traitons le cancer de la peau.
Aujourd’hui, les chercheurs médicaux et les entreprises technologiques font d’énormes progrès pour détecter des cancers de la peau et plus particulièrement le mélanome, la forme la plus dangereuse de cancer de la peau.
Plusieurs algorithmes ont été conçus pour détecter automatiquement des mélanomes dans les biopsies dermiques. L’algorithme évalue les images de biopsies dermiques. Il applique aussi une série de classificateurs à l’image pour distinguer le mélanome des autres lésions cutanées et classer les caractéristiques dermato-pathologiques telles que l’épaisseur et la couleur.
La méthode adoptée est de collecter des données du contexte clinique et d’autres plus générales sur les patients. L’objectif est d’exclure tous les cas déclarés positifs chez les patients, là où il sont en réalité négatifs.
Grâce à l’IA, l’identification des LPS ( lésions pigmentées suspectes ) est rapide, ce qui rend plus facile le diagnostic précoce de mélanome.
Le slogan de cet algorithme libre d’accès et gratuit pour tous est “Making Medicine More Efficient” ou “Rendre la médecine plus efficace”
Cette technologie a été présentée dans le Journal Investigative Dermatology. Elle se veut précise et capable de classer 134 troubles cutanés. C’est un réel soutien pour les dermatologues.
L’algorithme a été formé et déployé par le dermatologue Han Seung Seog. Il a fondé IDerma dans le but de développer et de maintenir des modèles et des applications d’intelligence artificelle. L’objectif de l’algorithme est de fournir des informations personnalisées au patient ayant des difficultés d’accès aux informations médicales.
Pour en savoir plus, voici une démonstration de cette application ⬇️
https://www.santelog.com/actualites/melanome-lia-au-service-du-praticien
https://dermato.santelog.com/2020/04/06/dermato-lia-pour-diagnostiquer-les-maladies-de-peau/
https://dermato.santelog.com/2020/08/28/melanome-lia-au-service-du-praticien/
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Le psoriasis a plusieurs symptômes tels que :
Comme noté précédemment, c’est la forme la plus courante. On l’appelle “Psoriasis vulgaire”. Les plaques se situent habituellement sur les coudes, les genoux, le cuir chevelu et la région lombaire mais elles peuvent aussi apparaître sur n’importe quelle partie du corps
Il s’agit de petites gouttes éparpillées sur tout le corps, mais surtout au niveau des zones de frottement notamment le bas du dos ou l’avant bras
Parmi les formes de psoriasis qui sont plus rares, on note :
Cette forme, comme son nom l’indique, apparait essentiellement dans les zones de plis, à l’exemple des inter-fessiers, les creux axillaires et les plis sous-mammaires.
Contrairement au psoriasis en plaques, le psoriasis inversé ne contient généralement pas de plaques squameuses. Elles sont plutôt inflammatoires.
Connu pour son impact social et esthétique sur les patients, le psoriasis du visage est très difficile à accepter et à vivre au quotidien. Il se caractérise par des plaques rouges ou rosées au milieu du visage.
Quoi que cette forme soit rare, elle reste très dangereuse vu qu’elle atteint plus de 90 % de la surface du corps. Elle nécessite, une hospitalisation, une prise en charge rapide et un traitement puissant.
À l’instar du psoriasis érythrodermique, le pustuleux est très grave. Il se manifeste par des pustules localisées au niveau des paumes des mains et / ou des plantes des pieds. Cette forme peut également être généralisée en touchant l’entièreté du corps et dans ce cas-là, il y a un risque vital pour le patient.
En effet, il y a des facteurs qui favorisent l’apparition de cette maladie.
Certes, le psoriasis peut être héréditaire vu que 30% des personnes atteintes ont des antécédents familiaux mais ce n’est pas tout le temps le cas.
Le psoriasis est susceptible d’être amplifié à cause de l’environnement dans lequel on vit. Le stress, l’alimentation, la consommation excessive d’alcool et de tabac, le choc émotionnel et le traumatisme affectif peuvent favoriser et / ou accentuer la maladie.
→ Nathalie Fletcher, artiste américaine, a fait cette illustration pour montrer le poids du psoriasis sur ses porteurs et à quel point il est difficile de vivre normalement avec.
→ Par conséquent, le stress et les problèmes psychologiques surgissent de manière naturelle. Ces derniers, considérés également comme causes du psoriasis, s’installent et deviennent permanents.
Sources : https://www.santelog.com/actualites/psoriasis-un-diagnostic-non-invasif-des-tissus-cutanes-profonds
https://dermato-info.fr/fr/les-maladies-de-la-peau/le-psoriasis#psoriasis_étiologie
https://francepsoriasis.org/la-maladie/comprendre/psoriasis/formes-et-localisations-du-psoriasis/
https://www.ducray.com/fr-fr/psoriasis/symptomes
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«Dans le cadre du Ségur de la santé, la télésanté est apparue comme un enjeu clé de la transformation du système de santé. Ainsi, la mesure 24 y est entièrement consacrée et prévoit notamment comme objectif de fixer le périmètre et les principes du financement de la télésurveillance par l’assurance maladie obligatoire […] Les prises en charge existantes sont ainsi pour l’essentiel expérimentales et ne s’inscrive pas dans un cadre unifié de prise en charge par l’assurance maladie. Donc, l’objectif de la mesure est de définir l’architecture globale et les différents paramètres d’un modèle de financement de droit commun de la télésurveillance par l’assurance maladie (périmètre des activités, modalités d’évaluation, formes de financement), ainsi que les modalités de transition du modèle expérimental vers une prise en charge de droit commun.»
Source : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b4523_projet-loi#D_Article_24
L’article 24 concernant la télésurveillance a été modifié par un amendement visant à s’assurer que les activités de télésurveillance seront bien réalisées par des professionnels de santé exerçant auprès d’offreur de soins traditionnels.
« La réforme du financement des urgences, introduite par l’article 36 de la loi de financement de la sécurité sociale pour 2020, repose sur trois piliers de financement : une dotation populationnelle, une dotation complémentaire qualité et des recettes liées à l’activité.
S’agissant du financement à l’activité des passages non programmés non suivis d’hospitalisation, l’architecture issue des mesures adoptées en LFSS pour 2020 et complétées en LFSS pour 2021 vise à simplifier, à unifier et à mieux hiérarchiser la facturation des prestations aux urgences, à l’assurance maladie comme au patient ou à son assurance maladie complémentaire […] La mesure vise d’autre part à reporter l’entrée en vigueur du forfait patient urgence du fait de la prolongation au second semestre 2021 de la garantie de financement dont bénéficient les établissements de santé dans le cadre de la pandémie de covid‑19. L’entrée en vigueur initialement prévue au 1er septembre 2021 est reportée au 1er janvier 2022.»
Source : https://www.assemblee-nationale.fr/dyn/15/textes/l15b4523_projet-loi#D_Article_26
On a modifié l’article 26 comme suit :
Les biomédicaments se caractérisent par des approches cellulaires et/ou des approches technologiques issues du génie génétique, notamment :
Les biomédicaments ont révolutionné la prise en charge thérapeutique des patients dans les années 2000. Ce qui a donné lieu à une forte pénétration du marché par ces produits. On utilise beaucoup les biothérapies dans le cadre des traitements dermatologiques. Elles permettent de traiter le psoriasis, le mélanome, la maladie de Verneuil, les maladies bulleuses ou l’urticaire chronique. Néanmoins, le principal frein à la prescription de biothérapies en ville était la contrainte de prescription initiale hospitalière. Ce qui peut représenter une perte de chance pour les patients qui ont subi des difficultés d’accès aux services compétents.
Le PLFSS 2022 propose à l’article 39 d’élargir le rôle des pharmaciens pour la substitution de certains groupes de médicaments biosimilaires. Les pharmaciens sont maintenant autorisés à délivrer, par substitution au médicament biologique prescrit, un médicament biologique similaire. Ce qui revient, en réalité, à initier un nouveau traitement.
On a modifié l’article 37 comme suit :
L’article 40 du PLFSS 2022 propose d’autoriser les orthoptistes à réaliser des bilans visuels et à prescrire des verres correcteurs et des lentilles de contact oculaire sans prescription médicale. De plus, l’article prévoit d’autoriser les orthoptistes à réaliser sans prescription médicale le dépistage de l’amblyopie chez les enfants âgés de 9 à 15 mois et celui des troubles de la réfraction chez les enfants âgés de 30 mois à 5 ans.
L’article 40 autorisant les orthoptistes à réaliser des bilans visuels et à prescrire des verres correcteurs et des lentilles de contact oculaire sans prescription médicale a été modifié comme suit :
Par ailleurs, les députés ont adopté des amendements qui autorisent la délégation d’actes et l’accès direct pour les orthophonistes, les kinésithérapeutes et les infirmières en pratique avancée. Vous trouverez en pièce jointe de ce mail les dépêches APM sur ces sujets :
Le communiqué des Conseils Nationaux Professionnels de Médecine Physique et Réadaptation, d’Ophtalmologie et d’ORL date du 3 novembre 2021. C’est une opposition ferme “à la création d’un accès direct aux professions paramédicales sans diagnostic médical préalable au travers du PLFSS 2022.”
→ Les Conseils Nationaux Professionnels lancent donc un cri d’alarme aux sénateurs et députés pour refuser ces nouvelles mesures. Celles-ci transforment un parcours de soin, clair et aux frontières délimitées, entre médecins et paramédicaux en une concurrence directe.
Le SNDV s’insurge contre le tronçonnage de la médecine qui n’améliorera pas le parcours de soins des patients. En effet, risque de provoquer des errances diagnostiques et thérapeutiques.
Le SNDV a souhaité exprimer son opinion sur 3 mesures du PLFSS 2022.
Le SNDV soutient la mise en place des équipes de soins spécialisés qui répondent à un besoin en dermatologie. Et la raison est la baisse du nombre de dermatologues sur le territoire. Il souhaite attirer l’attention sur l’importance d’obtenir des financements sur le long terme afin de pouvoir pérenniser ces dispositifs.
Depuis longtemps, le SNDV milite pour permettre aux dermatologues libéraux de réaliser la première prescription des biothérapies. Le SNDV s’oppose à la substitution des médicaments biosimilaire par le pharmacien. Car cela revient, en raison de la spécificité de ces médicaments, à initier un nouveau traitement. Or, aujourd’hui, on ne permet la primo-prescription de biothérapie en dermatologie qu’aux praticiens hospitaliers. Le syndicat souhaite ainsi renouveler sa demande d’élargissement de cette compétence à l’ensemble des dermatologues (hospitaliers et libéraux).
Sources :
Les RDV fixent les enjeux et les perspectives de la profession aussi bien sur le plan de la pratique que sur celui de la défense de ses intérêts.
Dès le début de la crise sanitaire, les dermatologues ont montré leur investissement médical et leur capacité d’adaptation. Ils se sont rassemblés dans les groupes Whatsapp que le SNDV a mis en place pour échanger, venir chercher des conseils et livrer des diagnostics. Ils ont été les premiers à mettre en évidence des lésions cutanées, en relation avec la Covid, plusieurs publications internationales en témoignent. Ils se sont mis à la disposition des patients, de la communauté des soignants. Leurs cabinets sont restés ouverts, et le confinement, ils l’ont passé derrière des masques (malgré la pénurie) ou devant leur écran en téléconsultation. Ils ont proposé aussi leurs services aux hôpitaux publics.
Comme tout syndicat, nous sommes là pour vous défendre, vous aider, pour relayer les demandes et les propositions de toute la profession, mais aussi pour vous assurer une formation professionnelle.
→ L’heure doit être au renouveau au sein de structures regroupant les spécialités d’expertises.
C’est pourquoi, plus que jamais, le SNDV se mobilise en vue des prochaines « Rencontres » de janvier. Tous les sujets, déjà brûlants en temps normal et désormais prioritaires, doivent être traités avec rigueur, et surtout dans l’union de tous, syndiqués ou non.
Formations spécifiques pour les internes : CCAM, dermoscopie et déjeuner forum sur la déontologie
Formations longues des assistantes
Formations courtes des assistantes
Les applications au niveau de l’exercice au quotidien Les logiciels métier
Pour avoir plus de détails sur le programme, c’est ici :
Dr Anne Bellut, Isabelle Gallay, Dr Fabienne Keller, Dr Chantal Lévy-Rameau, Dr Catherine Oliveres-Ghouti, Dr Michèle Pelletier, Dr Marc Perrussel, Dr Frédéric Renard, Dr Roland Viraben, Dr Luc Sulimovic
Pour s’inscrire, rendez-vous ici : https://rdvdermatos.fr/
Venez éclairer votre réflexion avec les points de vue et les analyses de nos experts.
Qu’est-ce qu’une maladie inflammatoire chronique (MIC), également appelée “maladie auto-immune” ?
L’inflammation chronique peut ainsi toucher les articulations, les tissus du corps, les organes, le système digestif ou encore le cerveau.
En effet, au-delà des douleurs qu’elle génère, la maladie inflammatoire chronique peut provoquer l’apparition de maladies telles que :
Pour plus d’informations : https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/polyarthrite-rhumatoide/comprendre-polyarthrite-rhumatoide
→ Une fois diagnostiquée, la maladie inflammatoire chronique sera traitée en fonction de sa cause. En effet, celle-ci pourra être prise en charge à travers la mise en place d’un régime alimentaire adapté, à de l’exercice physique et/ou à des traitements spécifiques.
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/maladie-crohn/definition-facteurs-favorisants
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/spondylarthrite-ankylosante/definition-facteurs-favorisants
-> L’objectif de ce système est d’aider les personnes qui perdent leurs cheveux en leur permettant de savoir où elles se situent sur l’échelle, ce qui peut les rassurer et / ou les motiver à prendre de l’avance afin d’y remédier.
Hamilton
La classification compte sept niveaux allant de l’alopécie minimale à la calvitie (perte totale des cheveux).
Stade 1
On remarque un très léger dégrarnissement des golfes temporaux et frontaux. C’est le tout début de la calvitie et il est difficile de présager son évolution.
Stade 2
Au niveau du stade II, on observe un dégarnissement systématique des golfes temporaux et frontaux. Le vertex devient également plus clair.
Stade 3
C’est une aggravation de l’étape précédente. A partir de cette étape, l’on considère la calvitie comme avérée.
Stade 4
À ce stade-là, les golfes deviennent creusés et le crâne se clarifie.
Stade 5
Cette phase est caractérisée par une accélération de la chute de cheveux. Les zones qui en sont dépourvues se rejoignent petit-à-petit. On a quasiment l’image d’une personne chauve.
Stade 6
On note un élargissement des zones de calvitie. C’est une phase très avancée et elle est considérée comme désespérée.
Stade 7
C’est la dernière étape de l’alopécie. Le crâne et la zone frontale se dégarnissent complètement. On appelle cette phase : “L’alopécie hippocratique”. Il n’y a que les bordures de la tête qui restent garnis.
L’alopécie a un caractère héréditaire. D’après une analyse faite par des chercheurs de l’université d’Édimbourg, plusieurs régions génétiques, à part celles déjà connues, pourraient être responsables de l’alopécie. Une analyse des données de plus de 52.000 hommes dont l’âge varie entre 40 et 69 ans, a démontré que 287 régions génétiques sont impliquées : “247 sur des chromosomes autosomes, correspondant à 112 gènes, et 40 sites génétiques sur le chromosome X, correspondant à 13 gènes”* Les résultats de cette recherche sont parus dans la revue PLOS Genetics.
Source : https://www.futura-sciences.com/sante/actualites/genetique-genetique-calvitie-bel-bien-hereditaire-17030/
Il faut savoir démasquer une alopécie androgénique, car plus elle est traitée tôt, mieux ça retardera son évolution. D’où l’importance de la consultation chez un dermatologue pour avis, bilan biologique, conseils hygièno-diététiques, et traitement éventuel.
Références :
https://dermatos.fr/le-dermato-soigne/chute-de-cheveux/
https://blog.clic-perruques.fr/alopecie-causes-prevention-traitements-et-les-hormones-dans-tout-ca/
https://dermato-info.fr/fr/les-phanères_cheveux-et-poils/l’alopécie
http://www.cliniqueducheveu.fr/blog/les-differentes-phases-de-la-calvitie-chez-lhomme/
https://www.dhi-france.fr/actus/comprendre-echelle-norwood/
https://www.maisonlutetia.com/fr/echelle-norwood-hamilton-calvitie/
https://sante.lefigaro.fr/sante/maladie/alopecie/lalopecie-androgenique-chez-lhomme-calvitie
L’hepatite C est transmise occasionnellement au cours de rapport ano-génitaux. Il existe un vaccin et un traitement possibles
Le Syndicat National des Dermatologues (SNDV) encourage fortement à se faire vacciner. Il s’engage dans la politique vaccinale et plus particulièrement dans la vaccination contre les infections liées aux papillomavirus (HPV) afin de prévenir les cancers.
Selon l’INCA, “chaque année, en France, 6300 nouveaux cas de cancers sont attribuables aux infections liées aux papillomavirus humains (HPV) alors qu’il existe une vaccination sûre et efficace.
Source : INCa
Et d’utiliser un préservatif en cas de rapports sexuels avec d’autres partenaires
Certes, les Maladies Sexuellement Transmissibles sont très dangereuses et contagieuses. Mais se protéger avec des préservatifs et se faire dépister permettent de prendre soin de soi et des autres.
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/mst/ist/depistage
https://www.ameli.fr/assure/sante/themes/mst/ist/prevention
Téléchargez notre application MST Risk pour en savoir plus sur la prévention : https://www.mstprevention.fr/#application
Il existe plusieurs formes de vitiligo. On peut le classer en deux grandes formes, à savoir le segmentaire et le généralisé.
Note : bien que le stress ait un rôle très important dans l’expansion du vitiligo, il n’est pas à l’origine de cette maladie.
Le vitiligo est une maladie qui implique le système immunitaire. Certaines études ont noté une augmentation de la libération de TNF-α (Tumor Necrosis Factor alpha) au niveau de la peau atteinte et de sa périphérie immédiate. Les TNF-α sont des cytokines.
De nouvelles études ont montré que cette maladie est due à une fragilisation des mélanocytes qui sont devenus fragiles. Ainsi, il ne s’agit pas de destruction des mélanocytes, mais plutôt d’un détachement en raison d’une fragilisation.
Le diagnostic du vitiligo se fait par l’examen clinique.
💡 Parenthèse historique : La lampe de Wood doit son nom à son inventeur Robert Williams Wood, physicien américain, en 1903 avec la “Wood’s glass”. Pendant la première guerre mondiale, on a utilisé cette invention comme filtre de lumière pour permettre la communication la nuit avec le signal invisible ultraviolet.
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Dans de rares cas, d’autres examens comme les biopsies cutanées sont nécessaires.
Le vitiligo a certainement un fort retentissement sur la qualité de vie des personnes atteintes. Il est difficile de l’accepter et de vivre avec. D’où le rôle très important du soutien psychologique de l’entourage. Dans beaucoup de cas, un suivi psychologique est nécessaire.
Note : L’association française du Vitiligo assure une permanence téléphonique au 01 45 26 15 55 tous les mercredis après-midi de 14h à 17h (hors vacances scolaires) par les bénévoles de l’association. Ce service permet aux personnes confrontées à la maladie de façon directe ou indirecte, d’être écoutées et guidées le cas échéant.
L’association française du Vitiligo
Non. C’est une maladie qui peut toucher les hommes et les femmes, les adultes comme les enfants.
Non. Il n’est pas contagieux
Non. Il ne favorise pas le cancer de la peau
Il s’agit d’une maladie complexe qui associe des facteurs génétiques et non génétiques.
Non. Les troubles occasionnés ou aggravés par des facteurs psychiques ne causent pas le vitiligo
Il existe de multiples causes complexes d’ordre génétique et immunologique.
Le vitiligo affecte grandement la qualité de vie des personnes atteintes. D’où la nécessité de le traiter.
Oui, elle nécessite généralement entre 6 et 24 mois de traitement. Les résultats ne sont pas immédiats. Donc il est recommandé d’aller jusqu’au bout du processus.
Oui. Il est presque impossible de repigmenter le vitiligo sans UV.
Sources :
https://dermato-info.fr/fr/les-maladies-de-la-peau/vitiligo-quand-la-peau-perd-son-pigment
https://www.afvitiligo.com/comprendre-le-vitiligo/les-traitements-du-vitiligo/
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L’exposition non protégée aux Rayons Ultraviolets (UV) du soleil ou du bronzage artificiel est la principale cause de Kératose Actinique. D’où sa localisation au niveau des zones de la peau exposées au soleil. Les personnes qui vivent dans des endroits ensoleillés et qui travaillent à l’extérieur au soleil ont donc plus de chance de développer des KA. Il est à noter que les effets néfastes du soleil sur la peau s’accumulent au fil du temps.
Les personnes ayant une peau claire ont de fortes chances d’avoir la maladie. LA KA risque de se développer particulièrement chez les personnes ayant des cheveux roux ou blonds, des yeux clairs, des taches de rousseur ou une peau sensible pouvant brûler facilement.
Les personnes ayant un système immunitaire affaibli à cause de traitements médicaux tels que la chimiothérapie ont également de fortes chances d’avoir la KA.
Les Kératoses Actiniques s’avèrent être plus fréquentes chez les personnes âgées de plus de 40 ans. En effet, plus on grandit, plus les dommages du soleil s’accumulent et laissent des dommages très importants.
La Kératose Actinique est une maladie chronique qui ressemble à d’autres maladies de la peau telles que le psoriasis. De manière générale, le diagnostic du médecin est d’ordre clinique. Toutefois, afin d’avoir plus de précision, la biopsie de la peau est recommandée.
La complication la plus grave de la KA est le cancer de la peau. Cela se produit quand la lésion kératosique s’attaque au derme ( la couche profonde de la peau ). On parle donc de “épithélioma malpighien spinocellulaire” qui est une forme de cancer. À moins qu’il ne soit traité, ce cancer peut se propager à d’autres parties du corps.
Selon plusieurs critères dont : le nombre de lésions, leur emplacement, l’âge et l’état de santé général, les traitements peuvent être différents les uns des autres.
Note : Pour information, un « médicament topique » ou « médicament à usage topique » est un médicament à usage local, dont le principe actif n’a pas vocation à passer dans le système circulatoire (dans le sang).
Le principe de cette technique repose sur l’utilisation de photosensibilisants pour détruire les cellules cancéreuses.
La thérapie photodynamique (PDT) est particulièrement efficace pour éliminer les lésions sans porter préjudice aux tissus sains.
→ La consultation d’un dermatologue en cas de kératose actinique vous donnera la possibilité de traiter la lésion et de prévenir le cancer de la peau avant son apparition. Lorsqu’elles sont diagnostiquées rapidement, les lésions kératosiques prénéoplasiques peuvent être éliminées avec succès.
Sources :
https://dermato-info.fr/fr/les-maladies-de-la-peau/la-kératose-actinique
https://www.passeportsante.net/fr/Maux/Problemes/Fiche.aspx?doc=keratose-actinique
https://www.skincancer.org/international/la-keratose-actinique/
https://cancer.ca/fr/treatments/tests-and-procedures/cryosurgery
https://www.netinbag.com/fr/medicine/what-is-curettage-and-desiccation.html
https://pro.celestetic.fr/fr/peeling-chimique-professionnel/
Site de l’opération : https://www.sauver-sa-peau.fr/
N’hésitez pas à le consulter régulièrement
La prévention solaire, c’est toute l’année ! Ci-dessous quelques conseils essentiels à appliquer au quotidien.
Avant toute chose choisir si possible les horaires de sortie au soleil
Protection vestimentaire : elle est indispensable et primordiale
* Chapeau à large bord
* Lunettes de soleil de catégorie CE 3 ou 4
* Vêtements (plutôt foncés) à choisir selon les besoins de protection et l’activité pratiquée au soleil avec maille serrée de type jean.
Produit de protection solaire sur les parties découvertes
Adapté au phototype : celui-ci est déterminé par les caractéristiques physiques de l’individu : couleur de peau, couleur des yeux, couleur des cheveux.
6 phototypes existent, de 1 (très clair) à 6 (très foncé)
Faible protection 6-10
Moyenne protection 15-20
Haute protection 30-50
Très haute protection 50+
-Les indices 50 + ne sont pas des écrans totaux et ne protègent pas bien des UVA longs. Ils laissent passer 2% des UVB
-Il faut 1 tube de 40g pour couvrir tout un corps à chaque application : la protection vestimentaire est donc à privilégier.
-Il faut protéger encore mieux ce qui est perpendiculaire au soleil : crâne des hommes chauves, arête nasale, haut des oreilles, dos des pieds et les zones qui ont déjà reçu beaucoup de soleil et qui présentent des taches solaires : visage , épaules, haut du dos, décolleté, dos des mains.
Tous nos conseils de prévention ici
Source : Ameli.fr pour les assurés
Cliquer ici pour lire l’article
Un groupe WhatsApp de plus de 400 dermatologues (libéraux et hospitalo-universitaires), organisé par le Syndicat National des Dermatologues-Vénéréologues début avril, a mis en évidence des lésions cutanées, associées ou non à des signes de Covid.
Il s’agit d’acrosyndromes (aspect de pseudo-engelures des extrémités), apparition subite de rougeurs persistantes parfois douloureuses, et des lésions d’urticaire passagère.
Il est important pour les patients qui ont des problèmes cutanés de ce type, de consulter un dermatologue (téléconsultation ou autre), afin de s’assurer que celles-ci sont associées à un syndrome Covid+.
L’analyse des nombreux cas remontés au SNDV montre que ces manifestations peuvent y être associées.
Nous alertons la population et le corps médical afin de dépister le plus vite possible ces patients potentiellement contagieux (sans forcément de signes respiratoires).
Toujours se laver les mains avec une solution hydroalcoolique ou à l’eau et au savon.
Attention : Si le masque retiré est un masque en tissu, et que vous devez absolument le retirer à l’extérieur, posez-le sur une surface qui ne se trouvera pas en contact avec d’autres personnes ou objets, toujours partie extérieure du masque contre la surface. Pensez à toujours retirer le masque par les lanières ou les élastiques mais sans le tirer vers le cou.
Enfin, le port du masque ne doit pas faire oublier la distanciation sociale.
Affichette_Coronavirus_030320_04-1La maladie de Lyme est provoquée par une infection. Une bactérie en est à l’origine : Borrelia burgdorferi sensu lato, du nom de l’homme qui a rapporté l’épidémie dans les années 80. C’est une maladie qui est connue depuis le 19ème siècle et qui a été “redécouverte” en Amérique du Nord.
Cette bactérie est transmise par la morsure -non par la piqûre- d’une tique porteuse de la bactérie. L’espèce est variable en fonction du continent, et en France ce sont majoritairement des tiques du genre IXODES Ricinus.
Ce sont essentiellement les nymphes qui sont contaminantes, c’est-à-dire les tiques à un stade intermédiaire de leur développement. Pour transmettre la bactérie il faut qu’elles restent fixées sur la peau de la personne qu’elles ont mordues pendant plusieurs heures : Le risque de transmission de la bactérie augmente avec la durée d’attachement de la tique et apparaît faible si la tique est retirée dans les 12 à 24 heures après la morsure.
Cette tique se contamine en mordant d’autres animaux, ou par transmission « verticale » (la maman tique transmet à ses bébés).
Le plus souvent elle se contamine en mordant des daims, des petits rongeurs, des animaux qui vivent dans la forêt.
A ce jour, la transmission par le lait maternel, par voie sexuelle ou par les transfusions sanguines et les greffes, est non documentée chez l’homme. Il n’y a aucune donnée démontrant une toxicité fœtale en cas d’infection chez la femme enceinte.
C’est souvent l’atteinte cutanée qui amène les patients à consulter. Néanmoins, la maladie de Lyme peut toucher énormément d’autres organes : les articulations, le cœur, l’œil, le système nerveux en fonction du stade d’évolution de la maladie.
Ces manifestations peuvent être polymorphes, ce qui rend parfois le diagnostic difficile, surtout lorsque le patient n’a pas présenté d’érythème migrant ou que celui-ci est passé inaperçu. Les symptômes sont très variés et peu spécifiques. La maladie de Lyme -particulièrement dans sa forme tardive- a des symptômes en commun avec beaucoup d’autres maladies.
Au 1er stade la manifestation cutanée principale, appelé érythème chronique migrant, apparaît 3 à 30 jours après la morsure de la tique. C’est une tache rouge ovale, centrée par la morsure, et qui va s’étendre de manière centrifuge.
Parfois il y a une guérison centrale : la peau au centre de la tache redevient normale.
C’est souvent la notion de morsure de tique au centre de la tâche, la saison et les antécédents d’exposition (c’est à dire des personnes qui ont marché en forêt ou dans des zones plus à risques), qui permet de faire le diagnostic. Il est en effet peu probable de se faire mordre par une tique dans les rues de Paris.
Cette tache rouge va spontanément disparaitre en l’espace de quelques semaines. Parfois, en même temps ou quelques semaines ou années après, peut apparaitre une petite boule en particulier sur le lobe des oreilles, le scrotum ou les mamelons, qu’on appelle un lymphocytome. Même non traité, il disparaitra le plus souvent spontanément en l’espace de quelques semaines ou quelques mois.
La dernière manifestation cutanée est tardive : elle apparait souvent des mois, voire des années après l’infection par la bactérie (c’est-à-dire la morsure de la tique).
C’est le stade de l’acrodermatite chronique atrophiante :
Au début l’atteinte concerne un membre, bras ou jambe en fonction de l’endroit où a eu lieu la morsure. Le membre devient un peu violacé et augmente de taille prenant un aspect un peu œdématié évoluant petit à petit vers une atrophie et un amincissement de la peau (en papier de cigarette). Le réseau veineux devient très visible tant la peau est devenue fine.
Il peut aussi exister des inflammations des articulations, des méningites, des encéphalites, des uvéites (inflammation de l’œil), une atteinte du muscle cardiaque avec des troubles de la conduction cardiaque (un cœur qui bat moins bien ou dont le rythme est modifié).
Dans tous les cas, le traitement repose sur les antibiotiques
Lorsqu’il y a une atteinte cardiaque ou neurologique, cela peut être potentiellement très handicapant et exceptionnellement mortel. Le cœur et le système nerveux sont les deux localisations qui peuvent avoir des complications très lourdes.
Non, ce ne sont que les tiques qui la transmettent. Cela se nomme une anthropo zoonose. Une personne infectée par la maladie de Lyme ne peut pas la transmettre à d’autres humains. Il s’agit d’une maladie infectieuse non contagieuse.
Le traitement de la maladie de Lyme repose avant tout et pour toutes ses formes sur une antibiothérapie dont la nature et la durée sera adaptée au stade et à la nature de l’atteinte. La durée du traitement, selon les données scientifiques validées par la Haute Autorité de Santé, va de 15 jours pour le stade 1 à un maximum de 28 jours pour les formes ophtalmologiques et disséminées tardives (cutanées et neurologiques). La disparition des symptômes n’est pas obligatoirement concomitant de la fin du traitement de l’atteinte cutanée en phase primaire, l’érythème migrant pouvant perdurer une quinzaine de jours.
Dans les formes tardives, l’amélioration, voir la disparition des symptômes peut intervenir 3 à 6 mois après l’arrêt de l’antibiothérapie. L’évolution peut être entachée de séquelles notamment dans les formes neurologiques et cutanée. Pour autant, ceci ne nécessite pas d’antibiothérapie prolongée ni de reprise de l’antibiothérapie : la prise en charge sera alors plutôt non médicamenteuse.
Le traitement antibiotique est majoritairement prescrit par voie orale, sauf pour certaines atteintes neurologiques et tardives.
Pour formes cutanées précoces, à type d’érythème migrant, le diagnostic est clinique : Il n’y a pas nécessité d’une prise de sang et de la pratique de sérologie.
En cas d’atteinte cutanée de type lymphocytome et pour toute atteinte non cutanée, la pratique d’un test sanguin est requis. Une première prise de sang permet de faire un test de type « Elisa » : s’il est négatif il affirme qu’il n’y a pas de maladie de Lyme, s’il est positif il convient de faire un 2ème test plus précis (appelé un « Western Blot ») qui permet de savoir avec précision si le patient a une maladie de Lyme.
Ce sont des tests standardisés utilisés aussi bien en France que dans les autres pays (notamment l’Allemagne).
En l’absence de manifestations cutanées ou d’autres symptômes faisant craindre une maladie de Lyme, il n’est pas recommandé d’effectuer une sérologie, les recommandations de la Haute Autorité de Santé et des sociétés savantes étant de ne traiter que si la maladie de Lyme est diagnostiquée.
Les recommandations de la HAS
Le communiqué de l’académie de Médecine du 26/10/2017
Ils s’alignent dans la salle de bain, mais bien qu’on les utilise au quotidien pour l’hygiène, pour soigner son apparence et aussi pour le plaisir, les cosmétiques ne sont pas pour autant des produits anodins. D’ou l’importance de savoir les choisir …
Les traitements biologiques ou biothérapie, dans la prise en charge du psoriasis, ont révolutionné le traitement de cette maladie dans ses formes importantes au niveau de la peau ou lorsqu’il est associé à un rhumatisme.
Un nouveau produit vient de faire son apparition et d’obtenir son autorisation d’utilisation sur le marché américain par la FDA. Il est sous forme injectable à une fréquence mensuelle.
Cette mise sur le marché fait suite à des études comparatives et montre une amélioration clinique qui était corrélée à une amélioration de la qualité de vie mesurée par le DLQI (Dermatology Life Quality Index.). Les résultats sont au moins équivalents voir supérieurs par rapport à certains biologiques déjà présents.
La sécurité des patients a également été évaluée dans cette étude avec des effets secondaires similaires :
Le taux des effets secondaires sévères était de 2 % sans aucun décès dans tous les groupes étudiés.
L’Ixekizumab est un anticorps monoclonal. Il neutralise les effets inflammatoires d’un type de protéines que les scientifiques ont de plus en plus tendance à désigner comme responsable des plaques rouges et écailleuses du psoriasis.
L’Ixekizumab pourrait donc prochainement rejoindre le marché des autres anticorps humanisés et représenter une nouvelle arme thérapeutique dans le psoriasis cutané modéré à sévère, avec une efficacité importante et rapide, et une tolérance clinique et biologique semblant satisfaisante.
Cette découverte pourrait changer la vie des patients touchés par le psoriasis, d’autant plus que ce traitement pourrait être bientôt disponible.
La qualité de vie des psoriasiques modérés à sévères peut être améliorée par ces traitements. Pour l’Ixekizumab, il faudra une autorisation de mise sur le marché pour que les patients atteints de psoriasis puissent en bénéficier.
3 millions de Français atteints de psoriasis sont victimes de nombreuses idées préconçues. Contraints de vivre avec une maladie qui ne se guérit pas (mais qui se soigne), ils ont des difficultés à se sociabiliser par peur ; le psoriasis véhicule, comme souvent les maladies de peau, des idées préconçues comme la contagiosité ou la peur du contact.
Ils endurent quotidiennement l’évitement dans le monde du travail ou les espaces publics et connaissent même le rejet dans la vie de couple et de famille.
Une nouvelle arme thérapeutique vient donc s’ajouter à l’arsenal des traitements biologiques, la prescription devra en être faite par votre dermatologue selon des critères extrêmement précis.
Le psoriasis les réponses du dermato.
Votre dermatologue vous a prescrit une biothérapie