Couperose, taches, cicatrices, vergetures… Un nouvel outil pour l’aspect de la peau : le laser bleu.

Traiter sa couperose, ses varicosités, ses taches, retrouver de l’éclat, gommer les imperfections, les cicatrices, les ridules , les vergetures, remodeler le tissu conjonctif, sont maintenant des demandes fréquentes formulées auprès des dermatologues par les patients soucieux d’améliorer l’aspect de la peau.

Les techniques laser ont permis d’approcher ces traitements avec de plus en plus de précision, et de moins en moins d’effets secondaires.

C’est le cas de ce nouveau laser à lumière bleue, le Bluederma, utilisable presque toujours sans anesthésie préalable, permettant de cibler de petites lésions ou bien de traiter un visage entier ou des zones corporelles afin d’en améliorer l’aspect.

Il est couplé à des LED rouge et infra-rouge, qui, en agissant en photobiomodulation, aident notre tissu à cicatriser plus vite et sans traces.

A côté de la cicatrisation, la photobiomodulation par LED ou LLLT (laser de faible énergie), peut être proposée pour améliorer l’acné, les cicatrices, les vergetures, et dans le rajeunissement cutané.

 

L’intérêt de la lumière bleue

Nouvelle technologie laser, ce laser à diodes bleues émet une lumière bleue monochromatique et cohérente, et, comme tout laser de classe IV a des indications dermatologiques chirurgicales et esthétiques.

L’intérêt est que la lumière bleue, la plus absorbée par les trois chromophores que sont l’hémoglobine, l’oxyhémoglobine, et la mélanine, ne nécessite donc pas une énergie trop forte pour être effective : son absorption intense par la cible visée a pour conséquence une photothermolyse sélective, lorsqu’on la recherche bien sûr, c’est à dire lorsque l’on vise un vaisseau ou une tache, ou encore une tumeur cutanée : on génère une coagulation comme avec un bistouri électrique, mais sans effet thermique débordant la lésion.

Il est évident que les paramètres du laser bleu ne seront pas les mêmes selon la cible visée : il faudra jouer sur la puissance, le temps de pulse et l’espacement des pulses, c’est à dire la fréquence de ces trains de pulse qui peut aller jusqu’à plus de 100 Hz, jusqu’à réaliser un traitement en continu, soit un véritable resurfacing. Dans ce cas bien sûr, ce n’est pas la photothermolyse sélective que l’on recherche mais bien la diffusion thermique : on peut donc détruire une surface d’épiderme (exemple sur la lèvre supérieure pour des rides, avec une forte puissance), comme traiter une erythrose et (ou) générer du remodelage dermique ( dans ce cas la puissance sera bien plus faible).

L’autre particularité de ce laser bleu est l’émission simultanée de diodes rouges et infra-rouges agissant en tant que photobiomodulateurs, de façon à réguler la réponse cellulaire à l’agression, et donc la cicatrisation. Le rouge est émis entre les tirs laser, alors que l’infra-rouge est émis dans le tir en même temps que la lumière laser et contribue de plus à accroître la profondeur du tir laser (on sait que le bleu est peu pénétrant du fait de sa forte absorption) ; le rouge est systématiquement associé entre les tirs, alors que l’infra-rouge est une option.

 

De multiples applications pour la peau

Plusieurs diamètres de pulse sont possibles selon la cible visée, actuellement 0,1mm, 0,2mm, 1 et 2 mm, mais cette technologie réserve encore des surprises. On imagine donc toutes les indications possibles de ce laser, qui offre la possibilité de faire du vasculaire, du pigmentaire, de la réjuvénation, du remodelage, de l’abrasion.

Il peut également être utilisé en photobiomodulation c’est à dire en LLLT ( Low Level Laser Therapy), avec les mêmes indications que les LED mais sur des temps plus courts ( 3 mn pour un programme acné, photoréjuvénation, cicatrisation de plaies, traitement de vergetures… ou même photothérapie dynamique) : une pièce à main spécifique qui s’apparente à un scanner délivre régulièrement le train de pulse sur 25 cm2.

Enfin, une fibre nue, sécable, permet de réaliser une chirurgie de contact (photodissection par laser bleu), toujours accompagnée de photobiomodulation et optimisation de la profondeur par Infra rouge.

Ce laser bleu est de taille réduite (taille d’ une minitablette)

Ce nouvel outil vient compléter l’ensemble des moyens dont dispose le dermatologue pour les patients qui veulent améliorer l’aspect de leur peau.

Voir aussi

LASERS ET VARICOSITÉS

LASERS ET TATOUAGES

LASERS DE RELISSAGE, REMODELAGE, ET FRACTIONNÉS

LASERS ET PIGMENTATIONS (TACHES)

LASERS ET COUPEROSE

LES LED, LA RADIOFRÉQUENCE ET LES LAMPES FLASH

 

 

 

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La télédermatologie est une des réponses à l’éloignement afin de pouvoir consulter un spécialiste.

C’est une source évidente d’économies pour le budget de la santé mais aussi en coût indirect sur l’économie dans son ensemble (déplacement de personnes en activité, absence au travail, diagnostic plus précoce).

 

L’expérience de la Corse rapportée ici par le Dr Florence Ottawy, dermatologue élue des Unions Régionales des Professionnels de Santé de Corse est à ce titre exemplaire.

 

« À l’origine c’est le SNDV qui a sollicité en régions des dermatologues libéraux  pour initier cette expérimentation novatrice en télédermatologie et qui a mis à disposition des volontaires, la logistique dont il disposait.

La Corse représente un territoire à part entière un peu isolé, touché par une démographie médicale en berne et par un vieillissement de sa population supérieur à la moyenne nationale il m’est donc apparu utile et excitant de relever ce défi et de le coordonner. » dit le Dr Florence Ottawy.

Il a fallu une année pleine pour d’une part élaborer le projet et recruter les acteurs:

Ce sont le dépistage des tumeurs et cancers cutanés et le suivi des plaies chroniques qui ont été choisis, cadre jugé pertinent  en termes de santé publique et d’économies potentielles par les autorités de santé…

« Bien que la Corse n’ait pas été définie comme région pilote à l’instar des 9 autres régions bénéficiant pour cela de fonds conséquents, nous avons réussi à obtenir de l’ARS Corse qu’elle soutienne, valide et subventionne ce projet ce qui permet de rémunérer les dermatologues à hauteur d’un avis d’expert pour ne pas dévaloriser cet acte et motiver les acteurs » rapporte le Dr Ottawy.

« Par ailleurs avec le budget propre des URPS (Unions régionales des professionnels de santé) nous avons décidé de rémunérer également les médecins généralistes participants sous forme d’un complément d’honoraires »

A ce jour il y a en Corse près de 45 généralistes qui ont signé la convention ainsi que 6 dermatologues et la montée en charge est progressive.

« Bien sûr des difficultés essentiellement techniques ont été rencontrées, notamment concernant la réalisation pratique. Le bilan est néanmoins tout à fait encourageant avec une cinquantaine de Téléconsultation et expertises réalisées à ce jour, le point majeur étant l’économie de près de 3000 km de déplacements avec et le bilan carbone positif ainsi que des coûts de transports évités pour des patients dépendants. Des structures type EHPAD (établissement pour personnes âgées dépendantes) nous ont récemment contactés pour signer cette convention et entrer dans l’expérimentation, nous avançons donc avec détermination» dit avec enthousiasme le Dr Florence Ottawy.

 

Voir aussi:

La télédermatologie 

 

 

Après l’été et les expositions solaires, les adolescents, mais pas seulement, sont parfois atteints de poussée d’acné quelques semaines après leur retour de vacances.

Le bronzage peut laisser croire que l’exposition peut guérir une acné, c’est tout le contraire. Le soleil est un “mauvais ami” pour les personnes atteintes d’acné. 

Le risque est double :

• une aggravation possible lors des expositions,

• une poussée de boutons liée à cette exposition qui peut survenir quelques semaines après le retour des vacances.

Il est donc très important de se protéger pendant ses vacances lors des expositions solaires et de l’expliquer aux adolescents qui ont tendance souvent, à cet âge, à trop s’exposer.

Les conseils du dermato

Les traitements

Si un traitement a été prescrit par le dermatologue avant le départ en vacances et qu’il a été suspendu ou remplacé par des traitements non photosensibilisant, il faut rapidement le reprendre sans attendre la poussée qui peut être en plus majorée par le stress de la rentrée.

acnemodif3-1-copie-84-660x660Votre dermatologue pourra l’adapter en fonction de l’importance de l’acné.

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Si aucun traitement n’a été jusqu’à présent prescrit, vous trouverez en parapharmacie des produits de soins (hygiène et crèmes) qui permettront d’attendre le rendez-vous chez le dermatologue qui prescrira un traitement adapté au type d’acné.

Ce qu’il faut absolument éviter :

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• « Presser les boutons », source de marques et de cicatrices indélébiles.

Image4     • Faire des UV pour « sécher » les boutons.

cosmétiquesAppliquer des crèmes grasses comédogènes, bouchant les orifices glandulaires majorant l’acné.

• Le maquillage permet de cacher les boutons. Il faut toutefois utiliser des produits adaptés non comédogène, et surtout se démaquiller précautionneusement le soir. Il faut également privilégier les poudres plutôt que les compacts.

L’acné est une maladie bénigne mais dont le retentissement psychologique au moment de l’adolescence est majoré et souvent mal vécu. Il ne faut pas négliger ce retentissement.

 

Ce qu’il faut savoir :

Les dermatologues disposent de traitements qui seront adaptés à l’importance de l’acné à son retentissement physique et psychologique . L’Isotrétinoïne® est un des traitements majeurs de cette pathologie et seuls les dermatologues ont le droit et sont compétents pour en initier  la prescription.

Voir aussi

Acné

Acné : l’Isotrétinoine, un médicament majeur réservé au dermatologue

Non, l’acné ne touche pas que les ados

Isotrétinoïne® 

Qu’est-ce que le psoriasis ?

C’est une maladie cutanée qui a une évolution chronique avec alternance de poussées et de périodes de rémission plus ou moins longues. Des croûtes sèches apparaissent sur des plaques plus inflammatoires. C’est une maladie qui ne met pas la vie du patient en danger mais entraîne une altération de la qualité de vie accompagnée de douleurs, démangeaisons ou brûlures. Ce n’est par conséquent pas une maladie dite « de confort » et elle justifie une prise en charge thérapeutique de longue durée.

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C’est une maladie qui n’est pas contagieuse. C’est cette méconnaissance qui souvent contribue pour les personnes atteintes à l’altération de la qualité de vie et à un sentiment d’exclusion (hésitation à serrer la main, à se rendre à la piscine ou à la plage, à s’habiller comme on le souhaite…).

 

Quelles en sont les causes ?

Les causes sont génétiques et immunitaires. Ce terrain génétique favorise une anomalie de fonctionnement des cellules de défense du corps. Ces dernières excitent les cellules de la peau qui se renouvellent trop vite. C’est en quelque sorte une cicatrisation sans fin.

Pour que le psoriasis se déclare, il faut un cofacteur comme une bactérie, un virus, un facteur environnemental (qu’on ne connaît pas) qui favorise l’excitation cellulaire.

 

Quelles sont les différentes formes de psoriasis ?

Il existe différentes formes de psoriasis : le psoriasis de l’enfant (dont le classique psoriasis « des langes ») et le psoriasis de l’adulte qui peut être modéré ou sévère.

Les personnes  ayant un terrain génétique de psoriasis ont plus de risque à le voir apparaître s’ils sont sujets à l’hypertension, au diabète ou s’ils ont un périmètre abdominal important.

Le psoriasis peut être pustuleux (psoriasis souvent palmo-plantaire, des mains ou des pieds), il existe aussi  le psoriasis inversé.

 

Rhumatisme psoriasique : les articulations touchées

Les rhumatismes articulaires atteignent 5 à 10% des personnes touchées par le psoriasis. L’apparition de ces rhumatismes n’est pas liée à l’ampleur du psoriasis, une personne ayant un faible psoriasis peut en être atteinte.

 

L’alcool, le tabac sont-ils des facteurs aggravants du psoriasis ?

Des études ont prouvé la relation aggravante de la consommation d’alcool et de tabac pour les patients atteints de psoriasis.

A noter également que le frottement de vêtements trop serrés ou de matières irritantes peut aussi avoir ce rôle d’où l’importance et la nécessité dans la prise en charge du psoriasis de l’hydratation cutanée.

Quelles sont les zones du corps les plus touchées ?

Lorsque l’on a du psoriasis c’est l’ensemble de la peau qui est touché mais les plaques apparaissent le plus souvent au niveau des coudes, des genoux et du bas du dos.

 Existe-t-il un facteur psychologique ?

Il n’existe pas de facteur psychologique dans le déclenchement du psoriasis, c’est bien un facteur génétique qui est en cause. En revanche, les personnes atteintes de psoriasis, lorsqu’elles sont stressées peuvent avoir une poussée car le stress favorise l’excitation des cellules.

 

Quels sont les traitements du psoriasis ?

Avant tout le psoriasis est une maladie cutanée pour laquelle il ne peut y avoir d’autodiagnostic. Il est très important de consulter un dermatologue qui va établir un diagnostic 

En effet, cette maladie peut être confondue avec d’autres pathologies comme un lymphome cutané, un eczéma ou une mycose.

Une fois le diagnostic de psoriasis établi le dermatologue va prendre en considération l’impact sur la qualité de vie et le pourcentage de surface du corps atteinte (lorsque 10% et plus sont atteints ou que le temps de traitement excède 10 minutes, un traitement autre que local est justifié).

Les traitements proposés sont adaptés à chaque patient.

Les traitements locaux :

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Pour les psoriasis  légers, corticoïdes , dérivées de la vitamine D associés à des traitement émollients (crème hydratante corporelle ), car il faut lutter contre la démangeaisons , facteur aggravant le psoriasis.

Les traitements systémiques:

 

 

La photothérapie , le méthotrexate, la ciclosporine, les rétinoïdes concernent les psoriasis modérés à sévères.

On peut obtenir des résultats très efficaces avec ce type de traitements ils peuvent parfois être associés aux traitements locaux.

Ils nécessitent un suivi biologique et un certain nombre de précautions à prendre (certains ne peuvent pas  être administrés pendant la grossesse par exemple).

 

Les nouveaux traitements 

 

Les biothérapies : il s’agit de traitements extrêmement efficaces qui existent depuis quelques années.

Ce sont des médicaments que l’on prescrit en cas d’échec ou de contre-indications pour les traitements systémiques.

Leur coût est encore très important, les biocompatibles vont en faire baisser le prix, on peut envisager que ces traitements se généralisent dans les années à venir lorsque ce coût sera réduit.

Ces traitements nécessitent un suivi régulier par votre dermatologue.

 

Guérit-on un jour du psoriasis ?

Le psoriasis est une maladie chronique ce qui veut dire que l’on n’en guérit pas à proprement parlé.

En revanche, c’est une maladie soignable, on peut obtenir le « blanchiment » du psoriasis (c’est-à-dire la disparition des plaques) avec des périodes de rémissions très longues.

Voir aussi:

Le psoriasis 

On vous a prescrit une biothérapie

-On vous a prescrit du méthotrexate 

On vous a prescrit de la ciclosporine 

 

 

 

Les maladies liées au soleil et aux vacances sont multiples, elles gâchent souvent ces moments de détente, ces quelques conseils vous aideront à prévenir les plus importantes. Consultez votre dermatologue, celui-ci vous donnera les conseils de prévention indispensables, et vous apportera les traitements dermatologiques adaptés en cas de maladies. (suite…)

L’isotrétinoïne, (anciennement Roaccutane® actuellement commercialisée sous le nom de Curacné® Procuta®, Contracné®) est le traitement de référence de l’acné en terme d’efficacité. L’acné, en particulier sévère, peut s’accompagner, en dehors de tout traitement, de troubles de l’humeur, de dépression, d’une altération de l’image de soi, parfois favorisés par la période de l’adolescence. (suite…)

Les vacances approchent et qui dit vacances dit soleil. Attention, l’exposition au soleil et aux rayons UV peut endommager notre peau et causer d’autres problèmes sérieux.

En France et dans le cadre de la prévention des dangers du soleil, le Syndicat National des Dermatologues en collaboration avec Météo France a lancé l’application « SoleilRisk» sur I-Phone, I-Pad et mobiles Androïd. Elle permet notamment de sensibiliser les utilisateurs aux risques des rayons ultraviolets et de mieux gérer son temps d’exposition au soleil.

Cette application mobile, compatible avec iOS et les terminaux tournant sous Android, fournit l’indice UV du jour à l’utilisateur à travers la technologie de géolocalisation. Elle lui permet, également, de connaître ces indices dans plus de 300 villes.

L’application présente les règles de protection à prendre en considération au moment où les rayons du soleil sont les plus forts et donne une information sur l’indice UV à un jour particulier choisi par le mobinaute.

Elle vous donne également des conseils de protection en fonction de la nature de votre peau.

Elle intègre également un “timer” qui simplifie la gestion de votre temps de bronzage.

SoleilRisk vous aide à passer des vacances en toute sécurité et surtout sans coups de soleil !

Découvrez SoleilRisk en images et dites nous ce que vous en pensez.

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Peau et tabac : une cause favorisant ou entretenant des dermatoses chroniques ?

Peau et tabac? Le pire des mariages.

On s’est aperçu que la nicotine irrite la paroi des glandes sébacées et rend propice l’apparition de kystes à l’aine ou derrière les oreilles. Une étude a démontré que les femmes fumeuses y sont plus sujettes et que lorsqu’elles arrêtent de fumer, on assiste à une disparition de ces kystes dans 70% des cas.

Fumer influe également sur la circulation sanguine et peut ainsi aggraver les problèmes de couperose.

Le tabac est également un facteur aggravant du psoriasis (cf notre focus sur le psoriasis).

Le tabac est-il un facteur inducteur de dermatoses ?

La fumée et certainement la chaleur dégagée par le bout incandescent de la cigarette, notamment lorsque l’on fume en la gardant coincée entre les lèvres, favorisent l’apparition de kératoses et de carcinomes autour de la bouche.

Quels sont les effets du tabac sur les cheveux ?

Le tabac s’attaque aux cheveux. Rien d’étonnant avec les quelque 4000 produits chimiques contenus dans la fumée.

Les cheveux ont cette particularité de conserver longtemps en mémoire tout ce que nous ingérons. C’est ainsi que l’on retrouve de la nicotine dans les cheveux des fumeurs.

On observe d’autres répercussions, notamment sur le développement des cheveux.

Le tabagisme aurait pour effet de les priver de certains nutriments indispensables à leur vitalité, à leur brillance (acides aminés, vitamines B, oligo-éléments) : c’est pour cette raison que les fumeurs ont les cheveux qui grisonnent plus rapidement.

Mais le tabac exerce aussi des effets négatifs sur la pousse des cheveux et favorise leur chute car il endommage le génome capillaire.

Alopécie induite par la fumée de cigarettes.

Comme les cellules cancéreuses, les cellules capillaires ont la particularité de se diviser très rapidement. Ainsi, nos cheveux poussent très vite, leur renouvellement est permanent et rapide. C’est pourquoi les scientifiques comparent souvent l’alopécie induite par la chimiothérapie à celle induite par la fumée de cigarettes. Dans les deux cas, fumée et chimio ont des effets toxiques sur les cellules qui se développent très rapidement.

A noter que les chercheurs qui travaillent sur la mise au point de traitements capables d’empêcher la chute des cheveux chez les malades soignés par chimiothérapie, utilisent classiquement dans leurs expérimentations le modèle de la toxicité induite par la fumée du tabac…
Ainsi, arrêter de fumer contribue à freiner la chute des cheveux, à les rendre plus souples et brillants…

Est-il vrai que le tabac empêche de bien cicatriser ? Oui

Tabac et vieillissement de la peau :

Fumer accélère le processus de vieillissement cutané exactement au même titre que le soleil.

Les fumeurs ont l’air plus vieux que les non-fumeurs. Le vieillissement cutané lié au tabagisme est surtout visible au niveau du visage, comme c’est le cas avec les expositions aux UV solaires. En ce qui concerne l’altération de la peau due au soleil, les métallo protéinases (des molécules participant au processus de renouvellement des cellules du derme) ont été mises en cause. Une constatation étonnante tend à montrer qu’il en serait de même des effets du tabac. Jusqu’à aujourd’hui le mécanisme du vieillissement cutané lié au tabagisme était inconnu. Toutefois, des études menées sur des cellules cutanées en culture montrent que des extraits de fumée de tabac modifient l’activité des protéines régulant le renouvellement des cellules de la peau, les métallo protéinases matricielles.

Chaque bouffée de fumée de cigarette dégage 200 000 radicaux libres qui vont attaquer les cellules de la peau et entraîner des effets sur le contour des yeux et la peau du visage dans son ensemble : apparition de rides, de cernes, épaississement de la peau et teint grisâtre…

A savoir !

–        A consommation de cigarettes égale, hommes et femmes ne partagent pas les mêmes risques. Pour des raisons anatomiques et hormonales, les femmes seraient plus sensibles à la toxicité de la cigarette :

Le tabac favorise le vieillissement cutané mais aussi le vieillissement hormonal chez les femmes : une fumeuse se verra ménopausée en moyenne 5 ans avant une non fumeuse ! Au-delà du vieillissement cutané, le tabac favorise également certaines maladies essentiellement féminines. Ainsi, fumer augmente le risque de cancer du col de l’utérus (par 1,5 à 2,5), ainsi que le risque de cancer du sein avant même la ménopause. Le tabac élève encore les risques de phlébite et d’embolie pulmonaire.

La plupart des déodorants contiennent des sels d’aluminium qui sont connus pour leurs propriétés antitranspirantes (ils réduisent le flux de transpiration).

Régulièrement revient une rumeur concernant les sels d’aluminium et leur incidence sur le cancer du sein.

Etablir une relation de cause à effet entre ces produits d’hygiène et le cancer du sein implique d’identifier un lien entre l’un de leurs composants et l’apparition de cellules mammaires malignes.

Les « coupables » pressentis pourraient être les sels d’aluminium ou les parabens retrouvés dans certains échantillons tumoraux.

Cependant les parabens ne sont pas en général présents dans les déodorants/antitranspirants, les soupçons se reportent donc sur les sels d’aluminium.

En 2008, un groupe d’experts oncologues  de renommée internationale présidé par le Pr Namer (oncologue du Centre Lacassagne de Nice) ont analysé l’ensemble de la littérature afin de rassembler les preuves pouvant confirmer ou infirmer la rumeur.

Sur les 11 541 articles recensés sur la principale base de données de publication médicale mondiale par internet, 19 étaient vraiment en rapport avec la question.

8 articles hors sujet ont été ensuite éliminés.

La seule étude menée avec rigueur sur le plan méthodologique, infirme tout lien entre l’utilisation de déodorant/ antitranspirants et le cancer du sein.

Après analyse des données, la conclusion des experts publiée en 2008 dans le Bulletin du Cancer (Bull Cancer 2008, 95(9) ; 871-80) rejoint celle de l’AFSSAPS (Agence française de sécurité sanitaire des produits de santé) et de la FDA organisme équivalent américain:

Il n’existe, à l’heure actuelle, aucune preuve qu’un composant des déodorants/antitranspirants puisse induire un cancer du sein.