L’exposition au soleil stimule la synthèse de la vitamine D mais ce n’est pas une raison pour s’exposer : les carences rares doivent être compensées par un complément alimentaire.
Ce n’est pas l’exposition au soleil qui améliore le moral mais la luminosité.
D’abord à cause d’un risque de brûlures – les coups de soleil – et à plus long terme d’un vieillissement prématuré de la peau. Le plus grand danger est la menace du cancer, comme le mélanome, dont l’incidence a nettement augmenté ces dernières années. Bien sûr, tout le monde connaît ces risques… Et pourtant les comportements ne changent pas suffisamment rapidement, il n’est pas rare de voir des enfants au bord des plages entre 11h et 16h, en plein soleil. Pourtant ce sont des horaires où il ne faut pas s’exposer, et ce d’autant plus pour les enfants. Alors même que les coups de soleil attrapés pendant l’enfance sont un facteur supplémentaire de risque de cancer.
D’abord, ne pas se fier forcément à l’ensoleillement pour appréhender le risque. Si les nuages et le vent ralentissent les rayons infrarouges et avec eux la sensation de chaleur, les rayons UV, nocifs pour la peau, restent eux bien présents, malgré le temps couvert. Différents outils permettent de mesurer l’indice UV notamment l’application SOLEILRISK qui vous indique cet indice en géolocalisation.
Ensuite, éviter de s’exposer entre 11h et 16h. Ne pas trop se découvrir : les vêtements, sombres de préférence, constituent la meilleure des protections. Et ne pas oublier la crème solaire, d’indice 50+, à renouveler toutes les deux heures pour les parties découvertes.
Pour ceux qui pratiquent des sports aquatiques, des vêtements adaptés anti-UV ont été développés : ils sont en vente dans les magasins de sport.
Mais que dire à ceux qui veulent absolument bronzer ? D’abord que si leur peau blanche n’est pas appréciée à sa juste valeur au bureau, elle serait très à la mode dans d’autres pays, au Japon par exemple.
Surtout, il faut bien comprendre que le bronzage est une réaction de la peau face à l’agression des UV. Une capacité d’autodéfense, que les peaux les plus blanches n’ont pas forcément. Inutile alors d’insister, elles ne prendront pas de teint mat au soleil.
Le soleil et les 10 commandements de protection. La charte du dermatologue
https://dermatos.fr/non-classe/prevention-solaire-ville-vigilance-indispensable/
https://vimeo.com/109818695#share
Les dermatologues répondent à vos questions au sujet du henné.
Non, le tatouage au henné véritable n’est pas dangereux. C’est une forme de tatouage rituel très ancien présent, notamment dans les pays d’Afrique du Nord, et qui est pratiqué à l’occasion d’évènements particuliers afin d’apporter chance et bonheur, ou de se prémunir ou lutter contre la maladie.
Ce tatouage s’efface progressivement et correspond uniquement à un dessin superficiel fait sur la peau.
Bien souvent le produit utilisé n’est pas du henné pur ; Il est mélangé à d’autres substances notamment le paraphénylenediamine ou PPD, substance allergisante et photo sensibilisante.
Le produit a donc réagi avec votre peau et peut laisser place à un tatouage indélébile.
Ne pas accepter de faire des tatouages sur les plages, le risque est élevé que ce ne soit pas véritablement du henné pur.
En cas de réactions, surtout le protéger du soleil et des UV ;
Consulter un dermato afin de limiter la réaction ;
Faire des tests allergologiques, la nature du produit utilisé est importante à connaître pour orienter le dermato-allergologue
Le PPD est en effet le composant de produits utilisés dans l’industrie cosmétique comme par exemple dans les shampooings colorants.
Non, sur le principe ce n’est pas dangereux. Ce n’est pas le fait de traumatiser un grain de beauté qui est dangereux, mais le fait qu’un grain de beauté, lésion bénigne qui se transforme, peut saigner spontanément. Ce peut être aussi une lésion à caractère malin qui apparaît d’emblée et qui saigne donc attention.
Toutes les lésions sur la peau ne sont des grains de beauté, c’est-à-dire des nævus. Par exemple les kératoses séborrhéiques peuvent parfois ressembler à un nævus, ces lésions de la peau sont tout à fait bénignes et ne se transforment jamais. Elles n’ont qu’un caractère inesthétique et peuvent à ce titre s’enlever.
Il en est de même avec les lentigos solaires , petites taches qui apparaissent au niveau des zones qui ont été fortement exposées au soleil au cours des années : les mains, le visage, le décolleté, le dos…
Il existe aussi des mélanomes, cancers de la peau le plus grave, qui apparaissent d’emblée sans pour autant que ce soit la transformation d’un nævus.
Chez les enfants le cancer de la peau est très exceptionnel, et s’écorcher un grain de beauté est fréquent au cours de leurs activités physiques.
Consulter un dermatologue qui fera un diagnostic par un examen approfondi, non seulement de la lésion en question mais aussi de l’ensemble de votre peau. Il pourra s’aider d’un dermoscope pour affirmer son diagnostic.
Cette consultation doit avoir lieu dans un délai assez court, le secrétariat des dermatologues est sensibilisé pour donner une réponse rapidement favorable à votre demande de rendez-vous si vous en préciser à juste titre la raison.
En attendant désinfecter localement avec un antiseptique et mettre un pansement.
Ce qui est rassurant,
Dans tous les cas, n’oubliez pas de vous protéger des UV lors des expositions solaires, qu’ils soient naturels ou artificiels (cabines), c’est un facteur favorisant l’apparition des cancers de la peau.
Grains de beauté dangereux pas dangereux
Les différents cancers de la peau
La MIT est un agent conservateur qui appartient à la famille chimique des isothiazolinones qui ont toutes cette propriété.
Leurs utilisations sont multiples à la fois cosmétiques et industrielles.
Dans les années 90 une petite « épidémie » d’eczémas à des crèmes de jour avait été rapportée à des allergies au mélange de MIT au 1/3 et de méthylchloroisothiazolinone aux 2/3, de nom commercial Kathon CG, et ceci avait fait restreindre l’utilisation de ce conservateur aux produits rincés, comme les savons liquides et shampooings, dont le temps de contact avec la peau est court.
La polémique engendrée par des campagnes largement diffusées par les médias sur le risque perturbateur endocrinien des parabènes, conservateurs efficaces largement utilisés dans les cosmétiques, a poussé les industriels à les supprimer de leurs produits.
Mais toute formulation de produit cosmétique commercialisé doit être protégée par un conservateur au risque de n’être rapidement plus utilisable.
Mais les cosmétiques ne sont pas la seule utilisation de la MIT comme conservateur. On en trouve dans des produits ménagers (produits vaisselle, lessives, produits traitants du cuir…) toutes les peintures à l’eau, et dans les huiles industrielles…
L’allergie à la MIT se manifeste par un eczéma qui est une réaction allergique inflammatoire associant rougeur, gonflement, parfois suintement et des démangeaisons intolérables.
Cet eczéma survient 24 à 48 heures après le contact avec l’allergène, ce qui rend parfois difficile de faire la relation avec celui-ci.
Il s’agissait d’un eczéma du visage ou des régions péri-anales, régions sur lesquelles ils avaient utilisé les lingettes. Depuis les observations d’eczéma dus à une allergie à la MIT se sont multipliées.
Toutes les localisations d’eczéma sont possibles. Elles dépendent du mode d’utilisation du produit responsable et donc du siège du contact avec celui-ci. L’eczéma des mains est fréquent et des cas d’eczéma sévère, généralisé, conduisant à l’hospitalisation ont été constatés.
Des rechutes d’eczéma généralisé avec parfois des manifestations respiratoires ont été signalées aussi après contact par voie aérienne avec la MIT libérée par les murs fraîchement peints avec des peintures à l’eau.
Comme pour tout eczéma suspect d’être en relation avec un produit en contact avec la peau, l’aide d’un dermato-allergologue est indispensable.
Après avoir reconstitué l’histoire de l’eczéma, ses circonstances d’apparition, son mode évolutif, ses localisations, le spécialiste procède à des tests cutanés.
Ceux-ci, appelés patch-tests, consistent à déposer sur la peau, sous un matériel adhésif adapté, pendant 48 H, une toute petite quantité des allergènes potentiels.
Si le patient est allergique à l’un d’eux, il se produit à l’endroit du test un eczéma « en miniature », le test est alors dit positif.
Cette lecture des tests est suivie de conseils d’éviction de cet allergène pour éviter une récidive de l’eczéma.
Quand on est allergique à la MIT, tout contact avec un produit en contenant déclencher une rechute d’eczéma.
L’important est donc d’éviter le contact avec la MIT et ceci n’est pas toujours facile car les sources de contact sont multiples et très diverses.
Le dermato-allergologue, à l’issue des tests remet une liste du type de produits et/ou de travaux à éviter pour éviter le contact avec la MIT.
il suffit donc de prendre l’habitude de lire attentivement la liste des ingrédients sur les étiquettes, (malheureusement souvent écrite en caractères minuscules), et de repérer parmi eux la « methylisothizolinone ».
c’est plus difficile car rien n’est marqué sur l’emballage…
Toutes les peintures à l’eau cependant semblent en contenir et une fois posées peuvent continuer à libérer dans l’air de la MIT pendant 6 semaines.
Il est donc prudent, pour un sujet allergique à la MIT, d’en éviter l’utilisation à son domicile et/ou de respecter le délai avant de réintégrer une pièce fraîchement peinte avec ce type de peinture.
En milieu professionnel la composition des produits industriels peut être connue grâce aux fiches de sécurité des produits et l’aide du médecin du travail.
Avec la diffusion de l’information concernant les risques d’allergie à la MIT et la prise de conscience des professionnels de l’industrie cosmétique qui ont prévu de limiter son usage aux produits rincés, on peut espérer voir s’infléchir la courbe des cas d’allergie à la MIT qui est en hausse constante depuis 5 ans et la MIT disparaître de la une des allergènes.
L’enquête de 60 millions de consommateurs parue le 22 janvier 2015 vient conforter le combat initié par le Syndicat des Dermatologues, il y a des années et pointant les dangers réels des cabines UV.
Pour consulter les articles cliquez ici
Depuis le milieu des années 2000, le lien est établi entre l’exposition aux UV artificiels et un risque accru de survenue des cancers de la peau.
Il existe 3 types de rayonnements UV. :
On se doutait depuis longtemps que le soleil pouvait provoquer des cancers de la peau. Récemment, quelques scientifiques ont démontré qu’il existe une association entre l’irradiation UVA et le mélanome malin, le plus grave des cancers de la peau.
Un cancer de la peau peut avoir été induit par un coup de soleil. Mais l’exposition chronique, même sans coup de soleil peut avoir le même effet.
Les UV solaires et artificiels peuvent provoquer des cancers de la peau et peuvent avoir un effet préjudiciable sur le système immunitaire.
Les UV induisent également un vieillissement prématuré de la peau, qui se ride et se tache.
Quels sont les bienfaits du soleil pour votre santé ? On associe souvent le bronzage à une bonne santé. La vitamine D est indispensable pour la vie, mais une faible exposition solaire est nécessaire pour la produire.
– Les UV sont nécessaires à la synthèse de la vitamine D, essentielle à la fixation du calcium sur les os
Oui mais :
il y a aussi l’apport par l’alimentation et les compléments alimentaires si nécessaire et 15 minutes par jour d’exposition solaire suffisent sur les parties découvertes!
– La lumière stimule notre moral
Oui mais :
ce n’est pas l’exposition aux UV qui en est responsable.
Consultez un dermatologue dès que vous avez un doute sur une lésion anormale apparue sur votre peau. Il pourrait s’agir d’une lésion pré-cancéreuse ou d’un véritable cancer.
Si des démangeaisons importantes surviennent lors d’expositions solaires, il peut s’agir d’une allergie. Le dermatologue peut soigner et guérir les mauvais effets du soleil (allergie, vieillissement , cancer…).
Les différents types de cancers de la peau
Soleil, cabines UV et cancers de la peau
L’acné est une dermatose (maladie de la peau) inflammatoire des follicules pilosébacés (glandes sécrétant le sébum, à la racine des poils) avec formation de comédons.
En savoir plus et lire la suite (cliquez ici).
Les rayonnements émis par le soleil sont indispensables pour l’installation, le développement et l’épanouissement de la vie végétale, animale et humaine. Dans notre peau, l’absorption des photons (petites particules d’énergie) solaires est à l’origine de multiples effets biologiques bénéfiques : effet calorique, synthèse cutanée de la vitamine D,effet antidépresseur,action thérapeutique sur certaines dermatoses (psoriasis…) mais l’exposition au soleil est également responsable d’effets néfastes.
A court terme, le coup de soleil est la sanction d’une exposition excessive ; c’est une véritable brûlure superficielle (dues aux uvb) secondaire à l’agression des cellules de l’épiderme, dont les altérations répétées peuvent entraîner intérieurement des perturbations des fonctions cellulaires. La répétition des altérations moléculaires sur le génome cellulaire, qui ne sont qu’incomplètement réparées, vont aboutir à long terme à des lésions visibles : vieillissement accéléré de la peau et cancers cutanés (carcinomes et mélanomes).
I) Individu sensible au soleil.
Sujets à peau claire avec quelques taches de rousseur et cheveux blonds vénitiens ou auburn, prenant souvent des coups de soleil en cas d’exposition mais pouvant obtenir un hâle.
II) individu à peau intermédiaire
Sujets à peau claire, ne prenant des coups de soleil qu’en cas d’exposition intense, bronzant assez facilement.
III) individu à peau assez résistante.
Sujets à peau mate, ne prenant qu’exceptionnellement des coups de soleil, bronzant facilement.
++ Exposition modérée : sports, jardinage, activités en extérieur…
+ Exposition de la vie courante (hors vacances)
ExpositionPhototype | + | ++ | +++ | ++++ |
I | Catégorie 3 | Catégorie 1 | Catégorie 1 | Catégorie 1 |
II | Catégorie 4 | Catégorie 2 | Catégorie1 | Catégorie 1 |
III | Catégorie 4 | Catégorie 3 | Catégorie 2 | Catégorie 1 |
IV | Catégorie 4 | Catégorie 3 | Catégorie 3 | Catégorie 2 |
1. La meilleure protection solaire est vestimentaire. Pour tous (et spécialement pour les enfants) “T-shirt”, chapeau, lunettes de soleil.
2. Les bébés et les jeunes enfants ne doivent pas être exposés au soleil directement.
3. Les coups de soleil sont dangereux, surtout chez l’enfant.
4. Evitez l’exposition directe entre 12 et 16 heures.
5. L’exposition solaire doit être progressive.
6. Le sable, la neige, l’eau peuvent réfléchir plus de la moitié des rayons du soleil sur votre peau.
7. Votre protecteur solaire, anti UVB et anti UVA, doit être renouvelé toutes les deux heures et après chaque bain, quel que soit son indice de protection.
8. Utilisez le protecteur solaire adapté à votre type de peau.
9. Le protecteur solaire n’est pas destiné à augmenter votre temps d’exposition.
10. En altitude et sous les tropiques, il faut augmenter l’indice de protection solaire du produit utilisé habituellement….